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Critique de MlleJuin
Marilla est une adolescente sérieuse et effacée en cette première moitié de XIXe siècle. Elle vit au Canada, sur l'île du Prince Edouard, avec ses parents et son grand frère Matthew. Hugh, son père, vient juste d'agrandir leur ferme qui se trouve à l'extérieur de la bourgade d'Avonlea. Dur au travail, il peut compter sur l'aide précieuse de son fils pour s'occuper des bêtes et des champs. Marilla, elle, a quitté les bancs de l'école pour seconder sa mère et la soulager dans ses tâches quotidiennes. Pour cette famille unie, tout se déroule simplement au rythme de la course du soleil et des saisons.
Aussi lorsque Izzy, la soeur jumelle de Clara qui mène une vie citadine sur le continent, débarque à la maison pour apporter son aide en vue de la naissance de son/sa futur(e) neveu/nièce, toutes leurs habitudes sont chamboulées. Ce qui devait être une visite anodine s'avère finalement être une véritable révélation pour Marilla qui en tire des leçons de vie jusque là insoupçonnées.
« le bruissement du papier et des désirs » est avant tout un portrait de femme.
Sarah McCoy donne au lecteur la possibilité de suivre le parcours initiatique de Marilla, depuis son adolescence, paisible, jusqu'à son entrée dans l'âge mûr, en grande partie solitaire. Elle fait de lui le témoin de son éclosion, résultat de ses choix de vie.
Au cours de ces années qui passent au rythme lent des saisons et de l'existence de la petite communauté d'habitants de ce coin isolé du Canada, Marilla traverse des expériences personnelles, tantôt positives tantôt négatives, qui peu à peu la construisent et font d'elle une femme forte et courageuse. Adolescente obéissante, elle a grandi au sein d'une famille aimante aux moeurs simples et aux valeurs ancrées dans la tradition. Sa rencontre avec sa tante, qu'elle n'avait pas vue depuis sa petite enfance, est pour elle comme un électrochoc tant leurs vies sont différentes. Izzy a en effet quitté Avonlea il y a longtemps pour s'établir en tant que couturière, seule, dans une grande ville du continent. Elle s'assume, pourvoit à ses besoins et tient son propre commerce sans avoir d'homme à ses côtés, situation rarissime à l'époque. Sa modernité de caractère et de mode de vie ouvrent les yeux à Marilla sur la possibilité de suivre un autre chemin que celui emprunté naturellement par les femmes qui l'ont toujours entourée. Cette découverte est la première étape de sa construction personnelle.
Sa toute première expérience amoureuse auprès de John Blythe, sa visite dans un orphelinat du continent qui accueille des enfants esclaves en fuite, la mort de sa mère en couches, sa promesse de s'occuper de son père et de son frère, son implication dans la lutte contre les chasseurs d'esclaves… chacun de ces moments pose les jalons de la femme adulte qu'elle devient chaque jour un peu plus. Cette femme qui comprend que chaque acte, chaque parole, chaque décision a des conséquences. Cette femme au caractère affirmé qui essuie courageusement les tempêtes et en retire toujours le meilleur. Cette femme qui, à l'image de sa tante, ose faire des choix différents pour son bien-être et celui de ses proches, quand bien même ils sont douloureux. Cette femme, fruit de son époque et de son éducation qui n'hésite pas à se réinventer. Cette femme qui, un peu malgré elle, sera mère à un âge où il n'était pourtant plus raisonnable de l'espérer.
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Aussi lorsque Izzy, la soeur jumelle de Clara qui mène une vie citadine sur le continent, débarque à la maison pour apporter son aide en vue de la naissance de son/sa futur(e) neveu/nièce, toutes leurs habitudes sont chamboulées. Ce qui devait être une visite anodine s'avère finalement être une véritable révélation pour Marilla qui en tire des leçons de vie jusque là insoupçonnées.
« le bruissement du papier et des désirs » est avant tout un portrait de femme.
Sarah McCoy donne au lecteur la possibilité de suivre le parcours initiatique de Marilla, depuis son adolescence, paisible, jusqu'à son entrée dans l'âge mûr, en grande partie solitaire. Elle fait de lui le témoin de son éclosion, résultat de ses choix de vie.
Au cours de ces années qui passent au rythme lent des saisons et de l'existence de la petite communauté d'habitants de ce coin isolé du Canada, Marilla traverse des expériences personnelles, tantôt positives tantôt négatives, qui peu à peu la construisent et font d'elle une femme forte et courageuse. Adolescente obéissante, elle a grandi au sein d'une famille aimante aux moeurs simples et aux valeurs ancrées dans la tradition. Sa rencontre avec sa tante, qu'elle n'avait pas vue depuis sa petite enfance, est pour elle comme un électrochoc tant leurs vies sont différentes. Izzy a en effet quitté Avonlea il y a longtemps pour s'établir en tant que couturière, seule, dans une grande ville du continent. Elle s'assume, pourvoit à ses besoins et tient son propre commerce sans avoir d'homme à ses côtés, situation rarissime à l'époque. Sa modernité de caractère et de mode de vie ouvrent les yeux à Marilla sur la possibilité de suivre un autre chemin que celui emprunté naturellement par les femmes qui l'ont toujours entourée. Cette découverte est la première étape de sa construction personnelle.
Sa toute première expérience amoureuse auprès de John Blythe, sa visite dans un orphelinat du continent qui accueille des enfants esclaves en fuite, la mort de sa mère en couches, sa promesse de s'occuper de son père et de son frère, son implication dans la lutte contre les chasseurs d'esclaves… chacun de ces moments pose les jalons de la femme adulte qu'elle devient chaque jour un peu plus. Cette femme qui comprend que chaque acte, chaque parole, chaque décision a des conséquences. Cette femme au caractère affirmé qui essuie courageusement les tempêtes et en retire toujours le meilleur. Cette femme qui, à l'image de sa tante, ose faire des choix différents pour son bien-être et celui de ses proches, quand bien même ils sont douloureux. Cette femme, fruit de son époque et de son éducation qui n'hésite pas à se réinventer. Cette femme qui, un peu malgré elle, sera mère à un âge où il n'était pourtant plus raisonnable de l'espérer.
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