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Critique de latina


latina
12 décembre 2015
Il faut avoir connu un enfant juif et s'être rendu compte qu'il était fait de chair et d'os, comme vous, pour l'aimer. C'est ce qui est arrivé à Elsie, jeune allemande de 17 ans.
Il faut avoir enfanté et ressenti l'amour infini envers son propre enfant pour se rendre compte qu'Hitler n'est finalement qu'un tyran exploitant les jeunes femmes purement aryennes justes aptes à être fécondées. C'est ce qui est arrivé à Hazel, jeune allemande.
Il faut avoir assisté à l'arrestation brutale de son maitre vénéré, juif, pour se rendre compte que les Juifs sont des gens comme vous. C'est ce qui est arrivé à Josef, jeune officier nazi.
Ce roman traite des derniers jours, des derniers mois de l'Allemagne nazie, empreints de brutalité, de faim, de peur.
La boulangerie des Schmidt, à Garmisch, est le théâtre de toutes les attentes, de tous les espoirs d'Elsie : quand reviendra-t-elle, sa grande soeur chérie, partie au « Lebensborn » assouvir la soif de pureté aryenne des nazis ? Faut-il vraiment qu'Elsie elle-même se marie avec Josef, le « gentil » officier nazi ? C'est sans compter sur Tobias, le petit garçon juif à la voix d'ange...


Et puis après un immense bond dans le temps, nous arrivons au Texas, plus exactement à El Paso, à l'endroit où de nombreux immigrants tentent leur chance d'une autre vie. Riki en fait l'expérience, lui qui doit les renvoyer d'où ils viennent. Et Reba, la jeune femme qui partage sa vie, ne sait plus, elle non plus, exactement où elle en est, elle qui traine un lourd passé familial.
Nous sommes en 2007.
Et nous nous en doutons : Reba rencontre Elsie, et va se lier d'amitié avec sa fille Jane. Ca y est, la boucle est bouclée.


Le passé rejoint le présent à travers l'alternance de chapitres centrés tour à tour sur les figures féminines d'Elsie et de Reba.
A vrai dire, si le côté allemand, avec les recettes succulentes de pains et pâtisseries, l'inhumanité du « Lebensborn », la description de fêtes nazies, avec la fragile petite figure de Tobias l'enfant juif et la forte personnalité d'Elsie, m'a bien plu et intéressée, j'ai été nettement refroidie lors des atermoiements de nos modernes Reba et Riki. Oui, c'est vrai, je me suis copieusement ennuyée. Rien dans le style, rien dans l'analyse des caractères n'a retenu mon attention. Trop sirupeux, trop tourmenté artificiellement.
La partie allemande sauve la partie américaine... revanche involontaire sur L Histoire.
C'est donc 3 étoiles que je donnerai à ce roman mi-figue mi-raisin, ou plutôt mi-brötchen mi-galettes de maïs.


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