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Critique de gouelan


Le sud des États-Unis, les années trente, un goût de pauvreté et de racisme, et nous voilà embarqués à la rencontre de personnages forts en couleurs.
Leurs couleurs, leur musique, c'est la rage de justice, la rage de trouver les mots pour combattre la pauvreté, l'ignorance, le racisme, la violence. Ils ont tous en eux une voix qui les rendent touchants. Et quand les mots sont impuissants, il y a le silence, le regard, l'attention, la présence, l'amour.

Ils sont rarement entendus, rarement compris. Leur vérité n'atteint pas les opprimés. Mais il y a Singer, le sourd-muet, qui les rassemble, inconsciemment il leur souffle de l'espoir, de la lumière. Il écoute et son mutisme capte tous les mots, tous les gestes. Ils ont trouvé une "oreille" délicate chez le sourd. Peu de mots écrits en échange du mouvement des lèvres bavardes. Les mots sont parfois impuissants, alors il reste le regard. Il garde souvent les mains au fond de ses poches, les mots dessinés avec les mains sont pour son ami le plus cher.

C'est un roman fait de petits riens et ces petits riens forment une grande toile. Un peu de Steinbeck dans cette souffrance, cette générosité, un peu de Harper Lee aussi. C'est un grand roman, étonnant et fascinant.

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