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♫Cette force qui nous pousse vers l'infini
Y a peu d'amour avec tellement d'envie
Si peu d'amour avec tellement de bruit
Quelque chose en nous de Tennessee♫
Johnny Hallyday - Michel Berger - 1985

D'autres voix sans paroles appelaient dans son coeur
La voix de Jésus et de John Brown
La voix du grand Spinoza et de Karl Marx
L'appel de tous ceux qui avaient combattu
et à qui il avait été donné d'achever leur mission
Les voix douloureuses de son peuple [...]
Les voix des faibles et des puissants. [...]
La voix du ferme idéal.
Extrait page 410

Williams Tennessee : "Mon rêve le plus cher serait de posséder une ferme au Texas et d'avoir ma soeur Rose, mon Grand-père et Carson (McCullers), et nous vivrions tous ensemble, tous malades mais tous ensemble"
....... son ferme Idéal !!?
Williams Tennessee a dit, dans sa manière d'exagérer, "Le seul véritable écrivain du Sud a été Carson. . . . Elle n'était pas un ange, tu sais. Ou si elle l'était, elle était un ange noir. Mais elle avait une sagesse infinie. La nôtre était une relation profonde qui a duré de nombreuses années. Je l'ai d'abord rencontrée quand je suis allé à Nantucket pour mourir. 1946 "

Pendant que certains se lient d'amis
d'autres recitent leur litanie
mieux vaut être avec n'importe qui
que d'être trop longtemps seul, et vivre d'envies
Liberté et Pirates
Capital et Démocrates
Esclavage, besoin suprème de servir
je veux être comme Moïse
détracteurs, prédicateurs
remplir mes poches de friandises
ton ferme Idéal, tes désirs, tes Valeurs
à chacun ses consolations, ses frustrations
mots qui convergent vers le milieu
comme les rayons d'une roue au moyeu
Pas sans me rappeler un certain Faulkner
âmes solidaires, passeur solitaire
ou une conspiration d'imbéciles de Kennedy Toole
doute des cieux et alors tout s'écroule....

si vous voulez appronfondir le lien Carson McCullers/W. Tennessee, c'est ici :
http://www.tennesseewilliamsstudies.org/journal/work.php?ID=31
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Dans le sud des Etats-Unis, fin des années 1930, Carson McCullers publie son premier roman, elle est âgée de vingt-deux ans, c'est sans doute son chef-d'oeuvre. C'est à cette époque et dans cette région, qu'elle situe les personnages de le coeur est un chasseur solitaire.
J'ai suivi Mick, jeune adolescente passionnée de musique ; Singer, sourd-muet à qui tout le monde se confie ; Jake qui dessoûle rarement, au tempérament fou et bagarreur ; Biff, tenancier du café de New York ; Portia, négresse qui fait le ménage chez les parents de Mick et son père médecin ; les parents, frères et soeurs de Mick. Avec ces personnages attachants d'une grande sensibilité j'ai découvert une Amérique raciste et très pauvre. Une citation de Carson McCullers qui, à mon avis, définit son écriture : « Comment donner vie à un personnage sans amour, et sans ce combat qui va de pair avec l'amour ? ».
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J'ai décidé de découvrir ce livre après avoir découvert les très bonnes critiques de quantité d'amis babeliotes et je me suis lancé dans cette lecture avec grande confiance . Force m'est de reconnaitre que je n'ai pas trouvé dans ces pages , l'enthousiasme qui a marqué la plupart des commentaires . C'est un beau livre , une belle description de la société dans laquelle vit l'auteur. C'est très beau mais très statique , sorte de monde clos sans sortie , sans échappatoire, un monde d'utopies , un monde triste . L' histoire s'articule autour de personnages condamnés par leur origine sociale , de personnages intéressants mais cabossés et sans avenir , englués dans un avenir sans espoir.On voit évoluer quatre personnages satellites d'un personnage tutélaire qui , de par son handicap de sourd et muet , fédère tous les commentaires , toutes les souffrances , recueille tous les malheurs des autres . C'est un monde figé qui se donne à voir et la lecture est lente , monotone , sans relief car on sait dès le début que les " dés sont pipés. " Trés franchement , j'ai failli abandonner plusieurs fois , me suis parfois ennuyé , me suis demandé si , enfin , j'allais trouver des raisons d'espérer.
Après , je dois reconnaitre le côté sublime de certains passages , lorsque Mick écoute la musique cachée dans un buisson près de la fenêtre ouverte d'une maison , par exemple . de plus , l'âge de l'auteur inspire le respect car l' écriture est vraiment bien maîtrisée , du grand art.
Au delà , c'est pour moi un texte vieilli , un texte d'une époque révolue, un texte témoignage très intéressant pour sa description d'une époque vécue à travers le destin de plusieurs personnages révélateurs d'une société rejetée.
Je n'ai pas aimé le langage de Portia , pâle imitation caricaturale d'un accent , qui , à lui seul , marginalise son auteur et , techniquement , rend la lecture artificielle et difficile .
Une impression très mitigée donc , pour moi ,une lecture qui demande une attention sans faille où l'esprit ne peut jamais se laisser porter , où l'on ne peut jamais se laisser aller.Je suis désolé de ne pas partager l'enthousiasme majoritairement exprimé quant à cet ouvrage , mais rien ne dit que j'ai raison , c'est mon ressenti et c'est tout .
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J'ai découvert ce roman grâce à la critique de Titania, le titre m'avait attiré, ensuite le livre en main j'ai aimé la photo de couverture, une fillette pieds nus,assise sur une rambarde en bois. Voilà le cheminement qui m'a conduit à la lecture de " le coeur est un chasseur solitaire " de Carson Mc Cullers.
Ce récit à mi chemin entre " les raisins de la colère " de Steinbeck et "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " de Harper Lee raconte le quotidien d'hommes et de femmes dans une Amérique des années 1930.
La misère sociale et le racisme vécus par les personnages font de ce livre une véritable étude sociologique.
Biff Brannon, le patron du bar "le café de New-York " côtoie à longueur de journée Jack Blount un "rouge " grande gueule et ivrogne, John Singer un sourd-muet, un homme au grand coeur, toujours à l'écoute des autres.
Mick Kelly une adolescente passionnée de musique.
Il y a aussi le docteur Copeland, médecin noir et sa fille Portia.
Tous ces personnages ont en commun l'amour du genre humain.
Chacun à sa façon va apporter quelque chose à l'autre, c'est ce que j'ai ressenti
Le docteur Copeland et son désespoir face au manque de réaction de sa communauté, Jack Blount enrage, fulmine devant la misère et l'inaction de la communauté blanche.
Le manque de " savoir " font des deux protagonistes des êtres incompris et violent.
Une belle histoire pleine d'humanité, des personnages attachants malgré leurs travers.
Un très grand livre, merci Titania
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Dans une ville du Sud des Etats-unis pendant la Grande Dépression des années 30, la guerre s'annonce comme un lourd nuage qui peine à crever avant l'orage. La misère est terrible.
On suit des personnages dans leurs échanges et leurs faits et gestes du quotidien. Ils sont tous à un point de bascule de leur existence. Tout en appartenant à un groupe, à une famille à un quartier, ils sont désespérément seuls, au milieu de plein de gens.
Biff Brannon vient de perdre Alice sa femme, il tient le "café de New York" où passe tout le quartier. John Singer, le muet, dont l'ami vient d'être interné, devient paradoxalement celui qui recueille les confidences de tous. le médecin noir, Benedict Copeland, se dévoue corps et âme pour sa communauté et rêve de Droits Civiques. Portia sa fille travaille dans la pension de famille des Kelly, dont la fille de 14 ans, Mick rêve d'un ailleurs fait de musique et de concerts. Jake, le communiste rageur, arrive de nulle part et s'installe en ville, pour tenter de transformer la misère en révolte, au milieu des ouvriers des filatures hébétés de fatigue et des prédicateurs de toutes les Eglises.
Carson MCCullers évoque ce Sud complexe, la misère sociale, et la ségrégation raciale, dans lequel la violence explose parfois de manière inattendue. Sa vision du monde est pessimiste. Ses personnages se débattent dans des combats désespérés, qui n'ont pas d'issue.
C'est vraiment un grand roman, très bien construit, rien que sur des petits faits, des héros d'un quotidien difficile, qui nous parle de plein de choses, de la fin de l'enfance, de la difficulté d'une époque, de rêves impossibles, et d'amours inavouables.
Un auteur vraiment important, un roman qui laisse songeur un moment.



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"Ce texte, écrit par une insoumise en 1940 (...) vient réchauffer nos désarrois. Il vient nous porter une parole solidaire, en miroir. Solidaire de nos élans échoués, nos questionnements, de nos incapacités à traverser les apparences, solidaire de nos isolements, de nos désirs incoercibles de nous unir aux autres; ce que Carson McCullers nommait « le besoin basique d'appartenir, de faire partie de quelque chose, de se sentir comme faisant partie de la vie. » "
Kits Hilaire (Extrait) dans Double Marge à propos de la sortie de "Ariane Ascaride lit le coeur est un chasseur solitaire de Carson McCullers, La bibliothèque des voix, Des femmes-Antoinette Fouque."
Lien : https://doublemarge.com/asca..
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Le sud des États-Unis, les années trente, un goût de pauvreté et de racisme, et nous voilà embarqués à la rencontre de personnages forts en couleurs.
Leurs couleurs, leur musique, c'est la rage de justice, la rage de trouver les mots pour combattre la pauvreté, l'ignorance, le racisme, la violence. Ils ont tous en eux une voix qui les rendent touchants. Et quand les mots sont impuissants, il y a le silence, le regard, l'attention, la présence, l'amour.

Ils sont rarement entendus, rarement compris. Leur vérité n'atteint pas les opprimés. Mais il y a Singer, le sourd-muet, qui les rassemble, inconsciemment il leur souffle de l'espoir, de la lumière. Il écoute et son mutisme capte tous les mots, tous les gestes. Ils ont trouvé une "oreille" délicate chez le sourd. Peu de mots écrits en échange du mouvement des lèvres bavardes. Les mots sont parfois impuissants, alors il reste le regard. Il garde souvent les mains au fond de ses poches, les mots dessinés avec les mains sont pour son ami le plus cher.

C'est un roman fait de petits riens et ces petits riens forment une grande toile. Un peu de Steinbeck dans cette souffrance, cette générosité, un peu de Harper Lee aussi. C'est un grand roman, étonnant et fascinant.

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Une ville du sud des Etats-Unis...dans les années trente.
Le soleil est de plomb, les journées s'étirent, interminables.
Les routes sont recouvertes de poussières. Les "noirs" mettent leurs misères en musique et se tournent vers le ciel dans l'espoir d'une réponse à leurs prières.
Un patron de bar fait des mots croisés sur son comptoir...seul...on entend le bourdonnement du ventilateur.
Un sourd-muet, dans sa chambre, reste planté devant un jeu d'échec.
Un "poivrot" assis à une table, parle tout seul.
Le temps s'écoule lentement...la sueur imprègne les vêtements.
Carson Mc.Cullers nous dresse le portrait d'une poignée d'habitant d'une ville du sud, de leurs états d'âmes...leurs ennuis...mais aussi leurs rêves.
Tout cela d'une façon très simple, sans grand effets.Elle immisce dans son récit, de manière parcellaire, les grand thèmes sociétal de l'époque: les problèmes communautaires et le racisme, le chômage et la misère, la montée du nazisme en Europe et l'antisémitisme.
Un récit lent, qui permet de bien restituer l'ambiance de l'époque...une tranche de vie.Ecrit à l'age de vingt-deux ans...un talent précoce.
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Merci à l'ami qui a poussé ce bouquin dans mes mains, c'est un bijou solaire au charme douloureux.

Je n'en voulais pas au départ, pensant, bêtement, le titre trop beau pour ne pas être trop sentimental, et l'auteur trop jeune pour composer une oeuvre réellement marquante.

Grave erreur! "Le coeur est un chasseur solitaire" est une splendide symphonie humaine dans laquelle plusieurs personnages d'une grande profondeur et subtilement cernés viennent jouer leur partition dans cette petite ville condamnée à la misère du Sud des Etats Unis :

Biff le restaurateur qui regarde passer sa vie, Mick l'adolescente à la tête pleine de musique, le docteur Copeland, Noir en fureur contre l'oppression des siens et plus encore par son incapacité à les tirer vers le haut, Blount le vagabond enragé contre l'injustice faite aux pauvres... tous trainent leur rêves, leurs colères, leurs douleurs dans les rues brulées de soleil, se croisent et se parlent sans se comprendre, comme s'ils étaient condamnés à la solitude de leur condition.

Tous convergent vers Singer, sourd muet, personnage qui m'a le plus marquée, si digne, si humain, qui aspire comme un buvard impotent les flots de mots déversés sur lui, ses grandes mains qui s'agitent quand il parle le langage des sourds, son élégance, son amour inconditionnel pour son ami Antonapoulos devenu fou.

J'ai été complètement subjuguée par ce livre, par l'atmosphère qu'il dégage dès les premières pages, par la plume délicate de la toute jeune Carson Mc Cullers qui anime sans juger ses personnages, par la construction enfin, en étoile autour de Singer, de l'intrigue dans laquelle il s'en passe beaucoup et il ne se passe rien.
Magnifique!
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Je viens de terminer complètement bouleversé la lecture de ce qui est pour moi un chef-d'oeuvre absolu.
Et quand je m'imagine que ce livre fut publié alors que Carson McCullers avait à peine 23 ans, et après avoir publié l'année précédente Reflets dans un oeil d'or, je suis émerveillé de ce que certaines et certains êtres humains, ils sont peu nombreux ces génies précoces, ont déjà acquis la maturité que d'autres mettront des années à atteindre. C'est un mystère.

J'ai plus qu'un coup de coeur pour ce roman magnifique à tous points de vue: l'humanité profonde qui l'anime, la densité des personnages, la merveille de la construction, la beauté de l'écriture.

Et comme chaque fois que ça m'arrive, mes pensées se bousculent, et il m'est difficile de les ordonner, il y a tant à dire.

D'abord la densité des personnages principaux et même des « seconds rôles ».
Il y a Biff Brannon, le tenancier du Café de New York, un choix de nom bien ironique pour ce modeste troquet. Biff Brannon, l'homme en apparence placide, mais ambigu sur ses préférences sexuelles, observateur plutôt qu'acteur de ce drame.
Les trois autres tourneront autour d'un astre mystérieux, le muet Singer (encore un choix ironique de nom) qui, tel le substitut d'un dieu, recueillera les confidences des protagonistes.
Le Docteur Copeland, un médecin noir, entièrement dévoué à ses patients, dont les espoirs fondés pour un avenir meilleur de ses enfants ont été terriblement déçus, un homme âgé qui s'épuise aussi dans la défense de son « peuple », qui rêve d'une émancipation des noirs par les progrès de leur savoir.
Il y a Jake Blount, l'ouvrier pauvre travaillant dans un manège, alcoolique et violent, poussé par un idéal communiste, et qui voudrait, sans savoir comment faire, et c'est son drame, que les ouvriers se révoltent contre le pouvoir de l'argent, de ces quelques-uns qui l'accaparent.
Il y a le personnage merveilleux de Mick Kelly, adolescente de 14 ans trop grande pour son âge, pleine de vie et de rêves, se réservant un « espace du dedans » pour ses rêves, ses compositions de musique, une jeune fille si touchante, où sans doute, Carson McCullers a mis beaucoup d'elle-même.
Ce trois figures archétypales, mais jamais caricaturales, pleines de complexité, de sensibilité, de densité profonde, tournent “comme les rayons d'une roue dont il serait le moyeu » autour de John Singer, un muet, employé d'un atelier de bijouterie, qui va recueillir leurs confidences et répondre comme il peut, toujours avec bienveillance, à leurs questionnements. Mais tous les trois ne savent pas que Singer vit le drame de la séparation d'avec son ami Antonopoulos, muet comme lui et interné bien loin de là dans un asile.
Et puis autour de ces quatre, gravitent aussi tout un monde grouillant de vie, la famille, des enfants aux parents et grands-parents, les amis, les voisins.
Et toute cette histoire se passe dans l'atmosphère d'une petite ville du sud des États-Unis, sans qu'il y ait, à aucun moment, une image appuyée, régionaliste, sudiste.
Ce qui frappe, c'est la pauvreté, le manque d'argent, l'absence de perpectives, la violence à l'égard des noirs, mais aussi la formidable solidarité, l'amour entre les gens, une humanité qui souffre mais se serre les coudes.
Pour paraphraser (et en changer un peu le sens) la belle et émouvante chanson de Michel Berger dédiée à Tennessee Williams, le grand ami de Carson Mc Cullers,il y a dans ce roman:
« le désir fou de vivre une autre vie
…Tellement d'amour avec si peu d'envie.. »

Je voudrais insister sur la construction magnifique du récit, une première partie à la manière d'une ouverture, se déroulant sur une journée, une deuxième partie se développant sur une année, et une troisième partie comme un épilogue d'un jour. Et la narration à plusieurs voix, qui crée parfois des difficultés, il faut rester attentif, mais vraiment formidable.

Et enfin, l'écriture si belle, si juste, une merveille de concision, mais aussi une merveille de beauté des images, ainsi par exemple, celle du temps qu'il fait, incroyablement au diapason des sentiments.

J'aurais encore tant de choses à écrire, la dimension politique, sociale et quasiment prophétique, le rôle de la musique, etc…, mais je n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir cet extraordinaire roman.

Pour finir, je voudrais reprendre à mon compte ce qu'a écrit mon ami Berni qui a fait une superbe critique de ce livre. C'est à quel point la littérature américaine est, à toutes les époques, si riche, variée, et que la lecture d'un auteur ou d'une autrice nous amène à un ou une autre, de Steinbeck à McCullers, de Faulkner à O'connors, d'Hemingway à Carver, de Bradbury à Dick, etc…, tout un champ immense de découvertes et de résonances.
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