J'ai décidé de découvrir ce livre après avoir découvert les très bonnes critiques de quantité d'amis babeliotes et je me suis lancé dans cette lecture avec grande confiance . Force m'est de reconnaitre que je n'ai pas trouvé dans ces pages , l'enthousiasme qui a marqué la plupart des commentaires . C'est un beau livre , une belle description de la société dans laquelle vit l'auteur. C'est très beau mais très statique , sorte de monde clos sans sortie , sans échappatoire, un monde d'utopies , un monde triste . L' histoire s'articule autour de personnages condamnés par leur origine sociale , de personnages intéressants mais cabossés et sans avenir , englués dans un avenir sans espoir.On voit évoluer quatre personnages satellites d'un personnage tutélaire qui , de par son handicap de sourd et muet , fédère tous les commentaires , toutes les souffrances , recueille tous les malheurs des autres . C'est un monde figé qui se donne à voir et la lecture est lente , monotone , sans relief car on sait dès le début que les " dés sont pipés. " Trés franchement , j'ai failli abandonner plusieurs fois , me suis parfois ennuyé , me suis demandé si , enfin , j'allais trouver des raisons d'espérer.
Après , je dois reconnaitre le côté sublime de certains passages , lorsque Mick écoute la musique cachée dans un buisson près de la fenêtre ouverte d'une maison , par exemple . de plus , l'âge de l'auteur inspire le respect car l' écriture est vraiment bien maîtrisée , du grand art.
Au delà , c'est pour moi un texte vieilli , un texte d'une époque révolue, un texte témoignage très intéressant pour sa description d'une époque vécue à travers le destin de plusieurs personnages révélateurs d'une société rejetée.
Je n'ai pas aimé le langage de Portia , pâle imitation caricaturale d'un accent , qui , à lui seul , marginalise son auteur et , techniquement , rend la lecture artificielle et difficile .
Une impression très mitigée donc , pour moi ,une lecture qui demande une attention sans faille où l'esprit ne peut jamais se laisser porter , où l'on ne peut jamais se laisser aller.Je suis désolé de ne pas partager l'enthousiasme majoritairement exprimé quant à cet ouvrage , mais rien ne dit que j'ai raison , c'est mon ressenti et c'est tout .
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