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Critique de yann-frat


La belle vie
Histoire: L'effondrement des tours du 11 septembre fait trembler sur leurs bases les échafaudages de vies de plusieurs couples new yorkais, chacun face à sa vie mise en perspective essaye de se débattre comme il peut entre négation, recherche de sens et romance...

Style : Au début tout va bien, la description du diner dans Tribeca puis du onze septembre et de l'urgence physique et métaphysique qu'il a impliqué est tout à fait réussie, brillante, prenante etc...(bon pas révolutionnaire mais bien fait et sentant clairement le vécu donc touchant). Donc tout va bien jusqu'a ce que deux protagonistes se retrouvent ensemble à monter une cantine aux abords de ground zero... En fait l'idée est bonne: Que penser d'une relation qui se noue dans ces conditions là? A-t-on le droit d'aimer, de tomber amoureux sur des décombre etc??? Sauf qu'à ce moment là nous ne sommes qu'au milieu du livre et qu'il y a encore 200 pages à tenir... Et malheureusement c'est là que comme les tours (bien que je doute que cette figure stylistique soit absolument voulue...)… tout s'écroule et s'envase dans un roman pathos entre "arlequin" et "les jours de notre vie" (question soulevées en vrac: Puis-je abandonner mon mari et mes deux jeunes enfants que j'ai eu par fiv pour vivre l'amour de ma vie ? Puis-je abandonner ma fille alors qu'elle tombe juste dans la drogue (paf!)? Mon dieu pouvons-nous aimer sur les ruines d'une catastrophe ? Pourquoi ai je tant besoin de son corps? O rage O désespoir etc...). Inerney franchement embourbé dans sa situation et ne sachant apparemment pas comment s'en sortir accumule alors les lieux commun (description d'un week-end dans les Hampton à manger des homard et a se rouler dans le sable comme des gamins tout fous) et large ellipses inutiles (stimulation ovarienne d'un personnage, souvenirs divers et variés etc...) jusqu'a un dénouement dans les dernières pages franchement décevant voire euh... juste mauvais.
Donc voila, autant le dire carrément j'ai été un peu déçu, ce livre qui part comme un grand roman sur le 11 septembre se finit en roman de gare tire larme et gentillet... donc bof.
La question qui reste en suspens est quand même le parallèle récurent que fait la presse entre Inerney et Ellis. Mis à part le fait qu'ils se connaissent et parlent un peu des mêmes sujets (tiens si on parlait des riches de new York?) leurs univers sont totalement différents !! Ellis est cynique, stoïcien et nihiliste (enfin quand il est en forme hein pas comme dans lunar park par exemple... ) là ou Inerney est juste un chroniqueur de la vie mondaine un tantinet ironique. Donc je ne vois pas le rapport… Et puis les textes de Ellis ont un double fond politique et philosophique assez fort (Patrick Bateman est une personnification parfaite du système capitaliste et de ses délires) là ou Inerney , euh... non.
Bref pour moi ils n'ont aucun rapport ou alors il faudra qu'on m'explique...
Sauf que, allez pour ne pas être totalement à charge, je tiens à reconnaitre qu'Inerney gère mieux les descriptions de scène de cul et le rapport au sexe qu'Ellis... Oui évidemment ca ne fait pas tout, mais bon hein il faut rendre à césar...
Donc voila "la belle vie" à lire pour le 11 septembre et les bonnes scène de cul, fait rare chez un américain...
Voilà voilà...
;)))

Lien : http://xannadu.canalblog.com
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