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Critique de pencrannais


Miles Vorkosigan, est un anti héros comme on n'en voit pas souvent (sauf peut-être Tyrion Lannister dans Game of Throne) ! Faire d'un personnage contrefait, petit et pourtant d'un égo démesuré, le personnage principal d'une histoire de Sf militaire, et ce dans les années 80 était un pari risqué que l'auteur Lois McMaster-Bujold assume pleinement et réussi au-delà de toutes espérances. !
Miles est donc le rejeton de Cordelia Naismith, une amazone bétane et d'Aral Vorkosigan un aristocrate barrayen. Dans Barrayar, on sait comment est né le petit Miles et ce qui lui a provoqué son handicap. Mais la lecture de précédent opus (écrit de toute manière après-coup) n'est pas indispensable pour lire celui-ci. L'apprentissage du guerrier est chronologiquement, le premier écrit par l'auteur.
Ce livre ressemble un peu à une parodie du space opéra classique, mais l'humour omniprésent n'empêche pas de savourer l'action, et de suivre des personnages parfois improbables.
Après avoir échoué à l'examen d'entrée à l'académie militaire à cause de son physique, Miles décide d'oublier son humiliation, sur la planète de sa mère, la dévergondée Bétan. A partir de là, il se place dans des situations compliquées dont il ne peut se sortir qu'en se plongeant dans une autre encore plus compliquée. Pour commencer, et parce qu'il veut aider, il rachète un vaisseau obsolète avec de l'argent qu'il ne possède pas. Pour rembourser, il se lance dans le trafic d'armes. Et il se fait alors arraisonner par des mercenaires. Mais Miles a plus d'un tour dans son sac. Et s'il se faisait passer lui aussi pour le chef d'une troupe de mercenaires, les Dendarii, totalement imaginaires. Enfin, pour le moment, car son intelligence, sa faconde, son sens de la répartie, son immaturité lui apporte autant de ralliement que d'ennuis.
Ce roman ressemble à une chute dans un puits sans fin, une fuite en avant jouissive, improbable, drôle et rythmée.
Et malgré ce qui semble n'être qu'une suite d'action fun, on y retrouve quand même quelques thématiques de l'auteur en gestation, les discriminations et les préjugés d'une Amérique reaganienne, le regard sur soi et ce mal être que l'on ressent quand on est différent, le pardon et la culpabilité. On est dans un roman d'apprentissage et on suit, malgré l'humour, malgré l'apparent détachement du héros, le passage d'un adolescent à l'âge adulte. Un jeune homme qui va devoir apprendre à assumer ses actes. C'est pourquoi, on n'est pas que dans une histoire humoristique. Parfois les émotions peuvent être fortes, surtout à la fin du livre, quand le jeune Miles doit vite apprendre à devenir mature. Ça va tellement vite, cela se lit avec une telle facilité, c'est tellement fou et explosif, qu'on en oublie presque l'intelligence derrière la loufoquerie.
Alors, oui, il y a des invraisemblances, des deus ex machina, des retournements de situations incroyables, mais rien qui ne soit pas dans le ton du récit et qui ne s'imbrique pas dans cette histoire déjantée. Alors pourquoi bouder son plaisir !
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