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Critique de jmb33320


« Je suis allé dans les bois parce que je voulais vivre posément, me confronter uniquement aux faits essentiels de la vie et voir si je ne pouvais pas apprendre ce qu'elle avait à m'enseigner, et pour ne pas, le jour où je mourrai, découvrir que je n'avais pas vécu. ».

Cette citation du « Walden » de Thoreau est une révélation pour Duane Moore. Il n'a pas été facile pour lui de se procurer ce livre, et de se résoudre à l'ouvrir, car les librairies, même basiques, ne courent pas les rues de Thalia, la ville où il a toujours vécu, aux confins du Texas et de l'Oklahoma.

Du jour au lendemain, il a décidé que c'était fini pour lui de passer son existence dans son pick-up à diriger son entreprise pétrolière. Et sa décision est radicale : il ne se déplacera plus qu'à pied !

Inutile de dire que sa famille, ses voisins et amis se demandent tous s'il n'est pas devenu fou. Il est apparemment inconcevable pour tout texan qui se respecte de ne pas se déplacer en voiture, si possible très vite et dangereusement.

Sa femme Karla, après avoir cru que Duane voulait divorcer après quarante ans de vie commune, ce qui n'est pas le cas, met un mot sur ce qui lui arrive : « dépression ». Duane, lui, n'est pas d'accord avec ce qualificatif. Il trouve son attitude logique et, tant qu'à faire, il s'installe dans une cabane sommaire qu'il possède, à une dizaine de kilomètres de la maison familiale, en pleine nature.

Une partie de la vérité c'est qu'il a soixante-deux ans, et qu'il en a plein les bottes de son travail et de ses quatre enfants, tous adultes assez irresponsables. Au point d'avoir confié toute leur marmaille aux bons soins de Karla et de Rag, son aide-ménagère…

Larry McMurtry est un conteur hors pair et il le prouve une fois de plus dans ce roman attachant, qui tout de même souffre parfois de quelques longueurs. On y retrouve quelques personnages des deux volumes précédents, qui ont vieilli en même temps que Duane, et pas forcément pour le mieux. le mélange d'humour, de drame et, mine de rien, de considérations plus profondes sur la fragilité et la beauté de l'existence, est extrêmement réussi.
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