Vivre de façon raisonnable – expérience qu’il avait tentée à une ou deux reprises dans sa vie – s’était avéré ennuyeux, le plus souvent après quelques jours seulement. Une vie sensée ne lui avait jamais rien apporté qui vaille, à part des beuveries et des parties de cartes où il jouait jusqu’à sa dernière chemise. La folie était parfois plus stimulante.
Évidemment, ces terres appartiennent aux Indiens depuis toujours. Pour eux, elles sont précieuses parce qu’elles sont leur passé. Nous, elles nous attirent parce qu’elles sont notre avenir.
Roscoe s’inquiétait de constater qu’il n’y avait plus d’arbres dans le paysage. Il avait passé sa vie au milieu des arbres et n’avait jamais beaucoup réfléchi au bien être qu’ils procuraient. Voir des arbres était si banal qu’on pouvait s’étonner de découvrir en voyageant dans ces plaines qu’il existait sur terre un endroit où l’on n’en trouvait aucun. Il leur arrivait bien de temps à autre d’apercevoir un bosquet au bord d’une rivière, mais c’était rare, et les arbres s’apparentaient plus à des broussailles. On ne pouvait pas s’y appuyer, or s’était justement cela que Roscoe aimait. Il parvenait même à dormir adossé à un arbre.
« La vie est bien curieuse. […] On a volé tout ce bétail et les neuf dixièmes de nos chevaux, alors qu’on a été des hommes de loi respectés. Si on arrive jusqu’au Montana, il faudra qu’on fasse de la politique. Tu te retrouveras gouverneur, si jamais ce foutu endroit devient un État. Et tu passeras ton temps à faire voter des lois contre les voleurs de bétail. » (p. 300) tome 1
« La Hat Creek Compagny n’était qu’une modeste exploitation avec juste assez de terre pour élever un petit troupeau et quelques chevaux en attendant de trouver des acheteurs. » (p. 76) tome 1
« Toute sa vie, il s’était posé en meneur d’hommes alors qu’en réalité il n’avait jamais aimé les groupes. » (p. 298) tome 1
Critique courte et simple : un pure chef d'oeuvre ! un western odyssée, une fresque grandiose de l'ouest américain... Une fois embarqué vous ne pourrez plus le lâcher !
« Au Texas, il avait bu pour protéger ses pensées de la chaleur ; dans le Montana, ce serait sans doute pour les protéger du froid. » (p. 290) tome 1
« Les cowboys auraient préféré avaler du poison plutôt que de devoir descendre de cheval. Ils ne s’imaginaient qu’un lasso à la main et prenaient un air offensé si on leur demandait un travail qu’ils jugeaient indignes d’eux. » (p. 247) tome 1
« La meilleure chose à faire avec la mort, c’est de s’en éloigner. » (p. 384) tome 1