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Critique de Folfaerie


Grand merci à BABELIO pour ce partenariat (lu dans le cadre de l'opération Masse Critique) et à Scrineo jeunesse.

J'ai retrouvé avec plaisir Mathilde la Patiente et Roland Coeur de Lion pour des aventures qui entraînent le lecteur, après un très bref arrêt à Dijon, en Forêt Noire où une terrible malédiction pèse sur la région.

Rejoints par Geoffroy Bouche Goulue (personnage digne d'Alexandre Dumas) et par la jolie Elena, ces hardis compagnons font route vers Ravengen, ville sur laquelle règne en tyran l'irascible et sadique Wilfrid, père de quatre fils dégénérés (enfin l'un d'eux fait preuve d'un peu plus d'intelligence et de justice).

La nature du monstre étant révélée très tôt, je ne gâcherai le plaisir de personne en annonçant qu'après avoir traité des vampires dans les deux premiers volumes, les auteurs se sont frottés à un autre grand mythe de la littérature fantastique : le loup-garou. C'est un XIIème siècle bien sinistre que nous présente les auteurs : pratiques sataniques, cruautés en tous genres, obscurantisme... rien n'est épargné à nos héros.

L'essentiel du récit est consacré à la lutte contre la Malebête. Forcément, on perd un peu de vue Rupert l'Archiviste et le Livre des peurs, malgré la présence d'un vieil ennemi des Hauts Conteurs : Lothar Mots Dorés, plus ambigu que jamais.

Si l'écriture est toujours de qualité, l'atmosphère et les descriptions soignées, j'avoue une très légère pointe de déception à la lecture. L'histoire du garou, la malédiction du masque d'Argent, la fin tragique de la belle Beatrix ne m'ont pas entièrement convaincue : il y a des petites choses un peu confuses dans cette histoire, ou alors maladroitement amenées.

De même que, pour une fois, j'aurai apprécié un peu plus de mesure dans les scènes relatives à l'attaque des villageois ensorcelés car certains passages m'ont semblé si outranciers qu'ils frisent un peu la caricature. le duc Wilfrid est lui aussi tellement épouvantable qu'il en devient grand-guignolesque...

C'est ma seule petite réserve sur ce troisième volet. J'ai bien apprécié ce nouveau voyage, après l'Angleterre, Paris et maintenant les terres germaniques, il y a fort à parier que la saga des Hauts Conteurs nous entraîne un peu partout en Europe. Autre bon point, la présence d'un nouveau Haut-Conteur, ce qui permet d'étoffer cette confrérie et de donner vie à des personnages originaux. On assiste également à l'arrivé des Noirs Marcheurs, la milice des Noirs Parleurs, ce qui promet des affrontements intéressants avec les Hauts Conteurs dans le futur.

Un dernier mot enfin sur la couverture et les illustrations : superbes, comme d'habitude.

Le quatrième tome est d'ores et déjà intitulé 13 damnés...

PS : j'ai apprécié la sympathique nouvelle qui clôt ce livre et qui fut l'objet d'un concours organisé par l'éditeur. D'autant plus apprécié, et c'est important pour moi, qu'il est question de loup dans cette petite histoire, mais point de loup féroce et sangunaire, au contraire. C'est tellement rare en littérature fantastique que c'est à souligner...
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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