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Critique de Meygisan


Place à l'action dans ce volume 3. Nos Haut Conteurs s'en vont en Allemagne et se retrouve impliqué dans une sombre histoire de Loup Garou alors qu'ils enquêtent sur la disparition de l'un des leurs. Non non ce n'est pas un spoiler; avec un titre pareil, on se doute fort bien qu'il s'agit de cela.
Ici le fameux Loup garou est nommé "malebête". Cette appellation désigne la bête d'Angles ou "malebeste", mentionnée dans le folklore vendéen. Les auteurs utilisent cette dénomination et la déplace en Allemagne pour en faire leur grand méchant.
Mais il ne s'agit pas là d'une énième histoire de garou car comme dans les tomes précédents, la figure emblématique du dévoreur sanguinaire au clair de lune est traité différemment. Quelques petites touches en font une représentation sans être original, en tout cas intéressante. D'ailleurs il est peu question dans le roman de la nommer Loup Garou car jamais les descriptions ne laissent supposer qu'elle ressemble à un loup de près ou de loin. Les auteurs restent même plutôt vague, jusqu'à la fin, sur l'apparence du monstre, insistant bien sur son aspect bestial, sauvage et sanguinaire. de plus au fil des rencontres avec celle ci, son état, son apparence évoluent et donc sa description avec.
Les auteurs entretiennent une véritable énigme autour de cette bête (pas si bête que ça...!!) et de son maître en nous plongeant dans une légende locale emprunte de vengeance concernant la famille ducale.
C'est la première fois depuis le début du cylel que les héros principaux, Roland et Mathilde, sont réellement mis en danger. D'abord lors de la première rencontre avec la bête où les forces en jeu sont très clairement en faveur de celle ci. La description de l'affrontement, par ailleurs très lisible, met bien en évidence la faiblesse des Haut Conteurs et rend leur mort plus que probable.Ensuite lorsqu'ils doivent affronter le duc, ou l'un de ses enfants, ou tous à la fois. Celui ci est limite plus brutal et sanguinaire que la bête elle même, et les Haut Conteurs ont fort à faire pour s'en sortir vivant, leurs sens de la diplomatie et de la stratégie ne leur étant bien souvent inutile. Seule leur habileté aux armes et leur capacité de survie fera la différence. J'aime d'ailleurs beaucoup le parallèle établi entre le fait que les haut Conteurs soient retranchés dans leurs limites à chaque rencontre, et toute la mythologie autour de la bête, avec les thèmes récurrents sous-jacent tels que la violence, la sauvagerie, l'animalité, la brutalité primaire. Finalement même les Haut Conteurs doivent sur des instincts primaires pour survivre. Car il s'agit bien là pour eux de survivre, face à la bête toute puissante. Eux sont complètement impuissants une bonne partie de roman. Leur salut ne venant que grâce à la résolution d'énigme trouvées dans un carnet qui fait état de l'efficacité des éléments naturels. Là encore on en revient à l'état primitif de la nature en invoquant les forces naturelles brutes.
Les auteurs savent y faire avec leur récit car ils nous font croire que l'histoire se termine dès le second tiers du livre. Certaines mystères restent non résolus, révélant un peu plus de l'incompréhension et l'incapacité des Haut Conteurs à résoudre toute cette étrange histoire. Puis de nouvelles révélations permettent de donner un nouveau souffle à l'intrigue, et sa résolution se fait dans le dernier tiers du livre, une manière comme une autre de terminer ce livre. Mais là où le génie des auteurs brillent, c'est qu'ils préparent déjà le lecteur à la suite en nous mettant l'eau à la bouche. En effet cette histoire à peine terminée, une autre commence. La réapparition d'un personnage déjà rencontré, et qui restait en arrière plan dans ce roman, prend une tournure inattendue et promet une belle histoire.
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