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Critique de Wallut


Raphaël, le héros (tiens, un héros masculin traité par un auteur féminin, ce n'est pas si fréquent !), adolescent attardé, étudiant attardé, amoureux attardé, refuse ou, plutôt, a tant de mal à s'engager dans l'âge adulte qu'il se met presque en danger. C'est qu'il ne sait pas à quoi se raccrocher étant donné son statut d'exilé à Paris, mal enraciné, mal attaché. S'il aime la littérature, et en particulier Pic de la Mirandole (sans l'expliquer, ce qui laisse le lecteur "déraciné" à son tour devant cette énigme, pourtant magnifique), celle-ci lui sert autant de prétexte que de garde-fou. La langue française (la langue de l'amour, ne l'oublions pas…) sera(it) finalement le pays, le paradis où trouver la réponse à ses interrogations et à son mal être.
Combien de langues comme la langue française ont ce pouvoir dans le monde de jouer avec les mots, les lettres qui les composent, leur sonorité, leurs homophonies, leurs sens dans d'innombrables tiroirs, d'absorber les mots des autres et de les transformer pour décrire l'existence, en jouer et ainsi mieux en goûter les multiples facettes ?
Avec Les anges stagiaires, Olga Medvedkova propose surtout un bel éloge de la diversité dans l'esprit, animé par une langue incroyablement vivante et audacieuse, et donc dans la vie.
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