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Critique de Sharon


La Bête et Bethany. Des oms qui se ressemblent, par leurs allitérations. Dès le titre, le lecteur peut se demander quel lien il y aura entre eux - si tant est qu'il y en aura plus que ce que nous annonce le quatrième de couverture.
La Bête est-elle un monstre ? Oui. Ebenezer aussi, à sa manière, et il lui faudra un choc pour s'en rendre compte, se remettre en cause. Facile ? Non.
Au début, j'ai lu ce livre comme une variation sur le thème de Dorian Grey, plutôt réservé à des lecteurs matures, et sur celui d'Oliver Twist, même si Bethany n'apparaît pas comme une gentille orpheline. D'ailleurs, pourquoi devrait-elle l'être ? C'est un cliché, ou plutôt une habitude de la littérature jeunesse - qui va de pair avec la méchante directrice d'orphelinat, dont le discours, auquel elle croit, est l'antithèse de ses actes. Etre seule, mal nourrie, mal vêtue, en concurrence avec les autres orphelins dans le but d'être adopté, ne facilite pas l'épanouissement de la gentillesse !
Il se pose cependant une question : comment devient-on un monstre ? Que faire pour ne pas en être un ? le roman nous montre des pistes : penser aux autres, pas seulement à soi, accepter l'évolution normale de la vie, laisser les autres vivre la leur. Cela peut ouvrir des perspectives - quand on ne le fait pas déjà. Oui, ma critique est un peu lourde, tragique, et cependant, je ne peux pas m'empêcher de ne pas voir ces thématiques, sous l'humour noir omniprésent et la vivacité du récit.
Une réussite en son genre ? Oui.
Merci aux éditions Bayard Jeunesse et à Babelio pour ce partenariat.
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