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Citations sur Malgré les ruines et la mort (18)

PARCE QUE

Parce que les autres se déguisent et toi non
Parce que les autres évoquent la vertu
Pour acheter ce qui ne mérite pas pardon.
Parce que les autres ont peur et toi non.

Parce que les autres sont des tombeaux chaulés
Où en silence la pourriture fermente.
Parce que les autres se taisent et toi non.

Parce que les autres s'achètent et se revendent
Et leurs gestes produisent encore des dividendes.
Parce que les autres sont habiles et toi non.

Parce que les autres marchent à l'ombre des abris
Et avec le danger main dans la main tu marches.
Parce que les autres calculent et toi non.
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ÉLÉGIE
     
Apprends
À ne pas t’attendre car tu ne te trouveras pas
     
À l’instant de dire oui au destin
Incertaine et muette tu t’arrêtas
Et les océans lentement t’entourèrent
     
À cela tu donnas le nom d’Orphée Eurydice –
Incessante et intense la lyre vibrait à côté
Du défilé réel de tes jours
On ne distingue jamais le vécu et le non-vécu
La rencontre et l’échec –
Qui se rappelle l’écoulement si fin du sablier
Quand s’élève le chant
Voilà pourquoi la mémoire assoiffée veut remonter à la surface
En quête de la part de toi que tu refusas de donner
Dans le rauque instant de la nuit la plus tue
Ou dans le jardin secret au bord du fleuve
En juin
     
-
     
ELEGIA
     
Aprende
A não esperar por ti pois não te encontrarás
     
No instante de dizer sim ao destino
Incerta paraste emudecida
Ε os oceanos depois devagar te rodearam
     
A isso chamaste Orpheu Eurydice –
Incessante intensa lira vibrava ao lado
Do desfilar real dos teus dias
Nunca se distingue bem o vivido do não vivido
O encontro do fracasso –
Quem se lembra do fino escorrer da areia na ampulheta
Quando se ergue o canto
Por isso a memória sequiosa quer vir à tona
Em procura da parte que não deste
No rouco instante da noite mais calada
Ou no secreto jardim à beira rio
Em Junho
     
     
Recueil Musa/Muse, 1994.
     
(Traduction du portugais par Joaquim Vital)
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JAMAIS PLUS...

Jamais plus
Tu ne marcheras sur les chemins naturels.

Jamais plus tu ne pourras te sentir
Invulnérable, réelle et dense -
Perdu pour toujours
Ce que tu recherchas par-dessus tout :
La plénitude de chaque présence.

Et ce sera toujours le même rêve, la même absence.
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PUISSE-JE N'AVOIR...

Puissé-je n'avoir ni attaches ni limites
Ô vie aux mille visages débordants,
Pour pouvoir répondre à tes invites
Suspendues au miracle des instants.
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VILLA, BROUHAHA

Ville, brouhaha, continuel va-et-viens des rues,
Ö vie sale, hostile, inutilement usée,
Savoir qu'il y a la mer et les plages nues,
Des montagnes sans nom et des plaines plus vastes
Que le plus vaste des désir,
Et moi, en toi enfermée, je vois seulement
Des murs et des façades, je ne peux voir
Ni les marées qui montent, ni le changement des lunes.

Savoir que tu me prends la vie
Et qu'à l'ombre de tes murs tu traînes
Mon âme promise
Aux vagues blanches et aux forêts.
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C'ETAIT LE TEMPS

C'était le temps des amitiés visionnaires
Livrées à l'ombre à la lumière à la pénombre
Et à la rumeur la plus secrète du feuillage
C'était le temps extasié des lunes
Quand la nuit bleuissait fabuleuse et lente
C'était le temps du désir multiple et de la passion
Les jours telles des harpes résonnaient
C'était le temps doré des plages scintillantes
Quand la faim de tout s'allumait
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Malgré les ruines et la mort
Où s’acheva toujours chaque illusion,
La force de mes rêves est si forte
Que de tout renaît l’exaltation
Et mes mains jamais ne restent vides.
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CARNET 1

Quand je me plonge à nouveau dans cet ancien
Cahier à la couverture noire en toile cirée
Qu'un jour je déchirai avec fureur et qu'un ami
Feuille après feuille raccommoda avec patience et lenteur

Tout me blesse encore comme une lame qui coupe
Car devant moi s'étalent- bruissement et forêt-
Les longues après-midi les nuits mélangées
Où je divague et incessamment divaguent
Les vénéneux parfums mortels de la jeunesse

Et la lumière me blesse comme un jardin perdu.
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EXIL

Quand la patrie qui est la nôtre n’est plus à nous
Perdue par le silence et par le renoncement
Même la voix de la mer devient exil
Et la lumière qui nous entoure est comme des barreaux
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Malgré le silence…

Là où le silence et la solitude
Croisent la nuit et le froid,
J’attendis comme on attend en vain,
Si net et si précis était le vide.
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