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Critique de Myriam3


Entre deux nouvelles courtes et anecdotiques inspirées sans doute de la maison à la campagne de Melville - on la retrouve aussi dans Cocorico!, une autre nouvelle - Benito Cereno est comme un abime.
Delano, capitaine d'un baleinier, s'inquiète de voir un bateau sans pavillon en rade au large et décide d'y aller en renfort avec son équipage. Il s'agit en fait d'un bateau négrier, avec 150 esclaves et une dizaine seulement de matelots à son bord, tous assoiffés et affamés. Delano, le temps que son équipage parte en ravitaillement, fait connaissance avec le capitaine Benito Cereno, jeune espagnol au teint maladif et au regard morne et mélancolique. Celui-ci réagit peu ou pas aux sollicitations de Delano. Bientôt, une certaine hostilité s'installe, appuyée par le comportement de Babo qui ne quitte pas Benito d'une semelle et veut le protéger de la moindre émotion. Babo n'est pas qu'un esclave, il est aussi le confident et le conseiller de Benito; Delano ne sait que penser de leur comportement étrange...
Melville joue sur la psychologie trouble des personnages dont on ne connaît que les comportements et les regards sous-entendus. Quelles sont les véritables motivations de Benito, et Babo? de tous les membres du bateau en rade? Malheureusement, j'ai trouvé parfois le rythme un peu longuet et les questionnements intérieurs de Delano répétitifs, mais la tension et l'envie de savoir l'ont emporté. C'est une nouvelle plutôt angoissante avec un dénouement intéressant, écrit à une époque où l'abolition de l'esclavage faisait son chemin.

Quant aux deux autres: La Véranda est agréable à lire, tout comme l'est une promenade dans les collines. le Marchand de Paratonnerre m'a bien sûr fait penser à la chanson de Brassens. La nouvelle en revanche est plutôt sans intérêt - sauf comme document informatif sur les dangers de la foudre!
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