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Critique de cmpf


Remboursez !
Je ne savais que peu de choses sur ce roman, seulement qu'il s'agissait d'une lutte entre le capitaine d'un baleinier et un cachalot mythique. Volontairement je ne connaissais pas vraiment la fin même si je m'en doutais. Je m'attendais donc au récit plein de péripéties d'une chasse à la baleine. Une sorte de jeu de cache-cache avec plusieurs rencontres. Bref à un livre d'aventure.
Première surprise l'embarquement sur le Pequod n'intervient qu'au cinquième du livre. Et en fait de péripéties l'essentiel de l'ouvrage constitue une sorte de documentaire sur les cétacés entre autres choses et une réflexion sur différents aspects de la vie. Pour maintenir l'intérêt il y a quelques baleines harponnées et quelques rencontres avec d'autres navires souvent très brèves car la première et seule question d'Achab est “Avez-vous vu une baleine blanche ?” tant sa soif de vengeance est obsessionnelle. D'ailleurs Moby-Dick n'apparaît qu'à la toute fin.
Normalement j'aurais dû replacer ce livre sur l'étagère et l'y oublier. Mais quoique je l'ai parfois trouvé vraiment aride et souvent assez difficile à comprendre, y compris et peut-être surtout dans les descriptions, j'ai continué à lire. Pas par devoir, si un livre m'ennuie vraiment, surtout s'il est très long, en l'occurrence plus de 500 pages d'une typographie très petite, et bien j'arrête. Inutile de perdre du temps sur un livre inintéressant alors qu'il y en a tant que je n'aurais jamais le temps de lire. Mais voilà, si ce roman est effectivement déconcertant se voulant à la fois récit, réflexion, ouvrage scientifique, bien que finalement je n'en sache pas tellement plus sur les cétacés ni même tant que cela sur la vie dans une baleinière, malgré mon apostrophe un peu provocatrice, j'étais accrochée.
Ismaël est le narrateur et c'est lui qui présente toutes les connaissances sur les baleines et les pensées sur la vie mais je me suis souvent demandé si c'était lui qui parlait où l'auteur directement. D'une manière générale j'ai trouvé que ces marins étaient particulièrement bavards et s'exprimaient de façon élaborée. (c'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases).
Melville lui-même a été marin y compris sur une baleinière, il sait donc de quoi il parle. Sans doute le sentiment de ces hommes à l'égard de leurs proies est-il juste. Et en lisant en ce début de XXIème siècle ce récit de chasse à la baleine au XIXème, on ne peut que remarquer l'évolution des mentalités par rapport aux animaux. L'auteur ou Ismaël en parle comme d'une bête méchante, quasi vicieuse quant à nos yeux elle ne fait que se défendre légitimement. La description de la mort du premier cachalot par l'équipage ne montre aucune pitié envers l'animal. Pourtant certains passages décrivent aussi la beauté de la bête.
Il est par ailleurs indéniable que Melville avait une solide culture, bien que n'ayant pas fait de longues études (il quitte l'école à 13 ans à la mort de son père), non seulement chrétienne tout le livre en est imprégné mais à l'époque était-ce rare ? mais aussi classique. J'ai dû parfois chercher des explications, par exemple sur l'adolescent qui souleva le voile de la déesse de Saïs.
Je ne le relirai sans doute pas mais je suis contente de le connaître enfin.
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