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EAN : 9782377310197
168 pages
Sarbacane (04/10/2017)
3.77/5   46 notes
Résumé :
Moby Dick, la terrible et mythique baleine blanche ! Depuis qu'elle l'a privé d'une jambe, le capitaine Achab s'est juré de se venger de ce monstre marin. Ignorant tous les présages, dédaignant les appels comme les suppliques à renoncer, il entraîne son équipage dans une course folle autour du globe, à la poursuite de son ennemie jurée.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Remboursez !
Je ne savais que peu de choses sur ce roman, seulement qu'il s'agissait d'une lutte entre le capitaine d'un baleinier et un cachalot mythique. Volontairement je ne connaissais pas vraiment la fin même si je m'en doutais. Je m'attendais donc au récit plein de péripéties d'une chasse à la baleine. Une sorte de jeu de cache-cache avec plusieurs rencontres. Bref à un livre d'aventure.
Première surprise l'embarquement sur le Pequod n'intervient qu'au cinquième du livre. Et en fait de péripéties l'essentiel de l'ouvrage constitue une sorte de documentaire sur les cétacés entre autres choses et une réflexion sur différents aspects de la vie. Pour maintenir l'intérêt il y a quelques baleines harponnées et quelques rencontres avec d'autres navires souvent très brèves car la première et seule question d'Achab est “Avez-vous vu une baleine blanche ?” tant sa soif de vengeance est obsessionnelle. D'ailleurs Moby-Dick n'apparaît qu'à la toute fin.
Normalement j'aurais dû replacer ce livre sur l'étagère et l'y oublier. Mais quoique je l'ai parfois trouvé vraiment aride et souvent assez difficile à comprendre, y compris et peut-être surtout dans les descriptions, j'ai continué à lire. Pas par devoir, si un livre m'ennuie vraiment, surtout s'il est très long, en l'occurrence plus de 500 pages d'une typographie très petite, et bien j'arrête. Inutile de perdre du temps sur un livre inintéressant alors qu'il y en a tant que je n'aurais jamais le temps de lire. Mais voilà, si ce roman est effectivement déconcertant se voulant à la fois récit, réflexion, ouvrage scientifique, bien que finalement je n'en sache pas tellement plus sur les cétacés ni même tant que cela sur la vie dans une baleinière, malgré mon apostrophe un peu provocatrice, j'étais accrochée.
Ismaël est le narrateur et c'est lui qui présente toutes les connaissances sur les baleines et les pensées sur la vie mais je me suis souvent demandé si c'était lui qui parlait où l'auteur directement. D'une manière générale j'ai trouvé que ces marins étaient particulièrement bavards et s'exprimaient de façon élaborée. (c'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases).
Melville lui-même a été marin y compris sur une baleinière, il sait donc de quoi il parle. Sans doute le sentiment de ces hommes à l'égard de leurs proies est-il juste. Et en lisant en ce début de XXIème siècle ce récit de chasse à la baleine au XIXème, on ne peut que remarquer l'évolution des mentalités par rapport aux animaux. L'auteur ou Ismaël en parle comme d'une bête méchante, quasi vicieuse quant à nos yeux elle ne fait que se défendre légitimement. La description de la mort du premier cachalot par l'équipage ne montre aucune pitié envers l'animal. Pourtant certains passages décrivent aussi la beauté de la bête.
Il est par ailleurs indéniable que Melville avait une solide culture, bien que n'ayant pas fait de longues études (il quitte l'école à 13 ans à la mort de son père), non seulement chrétienne tout le livre en est imprégné mais à l'époque était-ce rare ? mais aussi classique. J'ai dû parfois chercher des explications, par exemple sur l'adolescent qui souleva le voile de la déesse de Saïs.
Je ne le relirai sans doute pas mais je suis contente de le connaître enfin.
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Surpris que ce soit moins un roman de pure fiction qu'un roman historique relatant, sur fond de fiction, ce qu'était la pêche à la baleine dans la première partie du 19ème siècle. L'auteur se fait même le défenseur de cette activité qui, aujourd'hui, est jugée moralement inacceptable par nombre de nos contemporains, en commençant par l'association Greenpeace.

On y trouve donc une description presque encyclopédique de la famille des cétacées, telle que l'auteur la conçoit à l'époque de l'écriture du roman. On trouve aussi plusieurs descriptions de ce qui compose une baleine, son anatomie interne et externe, leur couleur. Et puis bien sûr on trouve la description de leur capture, du moment où les baleinières sont mises à l'eau jusqu'à la découpe de la baleine tuée pour en extraire la précieuse huile, et le fameux spermaceti, avec tous les détails techniques…
A se demander parfois si le fil rouge du roman c'est la fiction autour du capitaine Achab et Moby Dick ou bien si l'oeuvre entière n'est pas dédiée à enseigner comment devenir un bon pêcheur de baleine. J'ai appris, après quelques recherches, que le premier titre de l'oeuvre en 1851 était « le livre sur la baleine » (The Whale), on comprend mieux la part importante que représente la description de cet animal, objet certainement de fascination de l'auteur.

Mis à part ces passages « descriptifs » (qui représentent quand même une bonne moitié du roman - il me semble) l'auteur relate, avec une belle force émotionnelle et un langage poétique, presque romantique, la terrible histoire qui lie le capitaine Achab et le monstre Moby Dick. Mais le roman c'est aussi l'histoire des hommes d'équipage du Péquod (seconds, marins et harponneurs) entrainés sans le savoir sur ce navire maudit dont le capitaine s'est enfermé dans une folie meurtrière : se venger du cachalot qui lui a broyé la jambe. Une course nautique à travers le monde qui s'accélère dans les toutes dernières pages avec le dénouement tragique que l'on connait (ou pas).

Derrière le roman d'aventures marines, on trouve un conte philosophique : le combat de l'homme contre des forces supérieures ; la baleine, et surtout le cachalot Moby Dick, étant vu par les hommes comme une représentation du léviathan, ce terrible monstre marin qu'on trouve dans les références bibliques. Et Hermann Melville use de son talent de romancier, de poète, de ses connaissances de la mer et de ses connaissances théologiques et philosophiques pour rapprocher sa fiction de cette référence biblique, de ce combat entre l'homme et le diable (lui-même ?) qu'on retrouve dans bon nombre d'épopées de la littérature.
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Je pense que les autres critiques évoquent le roman intégral et pas cette édition qui est une version abrégée du livre (celle de Folio junior) agrémentée de dessins magnifiques en pleines pages.
Les longueurs décrites sur la chasse à la baleine sont évitées ici et l'on rentre plus rapidement dans l'histoire qui reste malgré tout assez lente.
Le livre est superbe, dans un très grand format qui n'est pas des plus pratiques pour la lecture mais permet de profiter pleinement de la beauté des illustrations.
J'ai beaucoup aimé.
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c'est long...très long ! je suis déçu... une telle réputation!...je m'attendais à un conte riche en métaphores, il ne l'est finalement que dans une faible mesure. L'approche encyclopédique est d'abord sympathique, puis devient lassante à la longue, de même que le style appréciable un moment devient lourd sur la fin. Pour moi ce n'est pas un long roman d'aventure, mais une aventure prétexte à décrire la vie en mer et ses conditions.
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Un classique, une référence dans le monde la littérature, alors je me suis dit pourquoi pas le lire.
C'est un roman sur la chasse à baleine, de vengeance aussi, mais pas que, c'est aussi une histoire pleine de symbole, presque ésotérique.
Melville s'est inspiré de la Bible pour créer ses personnages principaux
Prêt pour un voyage à bord du Péquod ?
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand l’homme prend l’univers entier comme une vaste blague, certains moments de cette affaire étrange et bigarrée que nous appelons la vie lui apparaissent terriblement cocasses et, bien qu’il n’aperçoive que vaguement l’esprit de cette blague, et bien qu’il se doute qu’elle se fait à ses propres dépens, rien ne le décourage, rien ne lui semble valoir la peine d’une discussion. Il encaisse tous les événements, tous les crédos, toutes les croyances, toutes les persuasions et toutes les choses, pour si dures à avaler qu’elles soient, comme une autruche qui peut digérer des cartouches et des pierres à fusil. Et quant aux petites difficultés et aux ennuis consécutifs à un désastre subi, intéressant ses membres et sa vie même ; tout cela et la mort comprise ne lui semble être que des effets malicieux de bonne humeur, des bourrades dans les côtes qui lui sont données par l’inexplicable et invisible vieux farceur…

La sorte d’humeur fantasque, dont je parle, s’empare d’un homme seulement au moment extrême de la tribulation. Elle apparaît au beau milieu de son ardeur, et fait que ce qui l’instant d’avant, avait une énorme importance, lui semble tout à coup n’être qu’une partie de la farce. (pp. 313-314)
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I only am escaped alone to tell thee
(Book of Job)
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Herman Melville n'a jamais su que le roman qu'il avait écrit à l'âge de 31 ans deviendrait un jour l'un des livres les plus célèbres du monde. Il est mort dans la misère et son chef-d'oeuvre, « Moby Dick », n'est devenu un succès que près d'un demi-siècle après sa disparition.
« Moby Dick » d'Herman Melville, à lire dans sa nouvelle traduction chez Gallimard
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