Je ne suis pas sûre d'avoir déjà lu un récit où la pluie joue un rôle si important. Les romans graphiques font ressortir des détails que je ne vois pas forcément à travers les mots.
François est solitaire et vit des journées de travail monotones ; Il fume beaucoup et ses traits trahissent une certaine fatigue. Ils côtoient quelques personnes qui donnent un titre aux chapitres de la BD, je n'ai pas vraiment compris pourquoi. Les trois quarts du récit sont assez planplan et ce n'est qu'à la fin que l'intrigue s'accélère, lorsque François découvre un sac rempli d'argent qu'il décide de s'approprier…
Dommage que cette prise et ses conséquences ne soient pas plus mises en avant ; l'histoire n'en aurait été que mieux servie. Les dessins, bien que sombres, sont assez sympa et la fin est géniale.
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François est ce genre d'homme banal de la vie de tous les jours. Chauffeur livreur dans une blanchisserie, sa journée est rythmée par une routine bien huilée. Chaque semaine il joue au moto les mêmes numéros, ce qui lui permet de rêver à une autre vie...
J'avoue avoir été un peu surprise par cette non-histoire et par ce non-héros.
François n'est pas vraiment sympathique, pas vraiment antipathique non plus d'ailleurs. Il a le physique de l'emploi : grand maigre à la calvitie avancée, les yeux cernés, le visage émacié. Ca sent le petit milieu social avec une cigarette toujours pendu aux lèvres, les bières au bistrot et que le loto pour s'évader. En dehors de ça il fait son boulot avec rigueur et il courtise la vendeuse à journaux du coin avec un petit côté touchant.
Niveau de l'histoire pas grand chose. Pendant les 3/4 de l'album, on le voit accomplir don travail et vivre sa vie routinière. Ce n'est qu'à la page 90, qu'il va découvrir un sac rempli de billets et une brochette de macchabées à l'adresse où il doit livrer des costumes. La il décide de faire un truc stupide et la fin est tout aussi stupidement étonnante...
Nous sommes dans une espèce de roman noir où tour tient grace aux ambiances qui sont le point fort de cet épais album. Ville surpeuplée, sombre et humide comme plongée dans une grisaille permanente. Une tension et une densité grouillante permanente. Et pourtant ce sont souvent des couleurs chaudes, jaunes ou rouges, qui sont utilisées, comme pour mieux trancher avec le ciel aussi gris que ces immeubles pleins d'enseignes et de fils. Les dessins donnent le ton et le rythme avec de grandes cases qui plantent le décor.
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