Tout homme est un peu de moi-même, car je fais partie de l'humanité...
Ce que je fais est aussi pour eux, avec eux et par eux. Ce qu'ils font est en moi, par moi et pour moi. Mais chacun de nous demeure responsable du rôle qu'il joue dans la vie de l'ensemble...
Tout est incohérent si nous n'admettons, avec le poète John DONNE, que
Nul n'est une île, en soi suffisante.
Tout homme est une parcelle de continent,
une partie du tout.
Cest le feu, non la fumée, qui réchauffe. C'est le bateau, non son sillage, qui nous transporte sur l'océan. Ainsi faut il rechercher ce que nous sommes dans les profondeurs invisibles de notre être, non dans l'image extérieure de nos actes.
"la conscience est l'indicateur des choses cachées...c'est le miroir des bas-fonds de l'homme...c'est le visage de l'âme..."
Notre vie de membres d'une race troublée et perpétuellement aux prises avec l'adversité nous offre l'évidence irritante qu'elle doit avoir un sens, dont une partie nous échappe encore. Et notre but dans la vie est de découvrir ce sens, et de demeurer en harmonie avec lui. Nous avons donc une raison de vivre.
La sincérité dans son sens le plus profond doit être davantage qu’une disposition instinctive à être franc.
C’est une simplicité d’esprit que maintient la volonté d’être vrai.
Elle implique l’obligation de manifester la vérité et de la défendre, ce qui à son tour suppose que nous sommes libres de la respecter ou non et qu’elle est jusqu’à un certain point à notre merci. Responsabilité terrible, puisqu’en profanant la vérité nous profanons notre âme.
(page 157)
N’être pas présent à soi-même, c’est n’être conscient que d’une moitié de sa personne, tournée vers les choses créées, au milieu desquelles l’on peut se perdre.
On ne sent plus alors cette profonde et secrète attraction de l’amour qui attire l’être intérieur vers Dieu.
(page 180)
La peur est peut-être le pire ennemi de la sincérité.
Combien craignent de suivre leur conscience parce qu’ils préfèrent obéir à l’opinion des autres qu’à la vérité qu’ils reconnaissent en eux !
Comment serai-je sincère si je change perpétuellement d’avis pour suivre l’ombre de ce que je crois que les autres attendent de moi ?
(page 160)
Dans le fond de notre être nous avons soif de finalité et d’absolu. Créés pour la vie éternelle, nous le sommes pour un acte qui rassemble toutes les forces et les capacités de notre être pour les offrir à Dieu simultanément et pour toujours.
(page 119)
Le vrai rôle de l’ascétisme est de découvrir la différence entre le mauvais usage des choses créées, c’est-à-dire le péché, et leur bon usage, c’est-à-dire la vertu.
(page 94)
L’orgueil nous rend artificiels, et l’humilité réels.
(page 99)