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Critique de JIEMDE


Au vu des nombreuses recommandations louangeuses lues ci-et-là, je tournais autour de Biche de Mona Messine depuis plusieurs mois, sans toutefois sauter le pas. Jusqu'à ce qu'une masse critique de Babelio le pousse jusqu'à moi.

Dès les premières pages, le charme opère avec une approche en mode conte nature writing qui met en scène ses protagonistes : chasseurs, garde forestier, biches, cerfs, hérisson… Les acteurs sont en place, la tragédie peut démarrer, la tension monte agréablement.

Au cours de ce dimanche de chasse, « les chasseurs traquaient les cerfs. Les cerfs traquaient les biches. » Et les biches se croyaient tranquilles. du classique me direz-vous, mais n'est-ce pas l'apanage de la tragédie ? Et c'est alors que Gérald, chasseur émérite, va s'égarer…

Et c'est aussi là que cela s'est gâté. Car si j'appréciais dans la première partie cette grande bouffée de nature, ce regard appuyé sur les aspects sociétaux et comportementaux de la chasse, cette douce montée en puissance d'une intrigue non encore devinée, la suite n'a malheureusement pas été aussi appréciée.

Même si le propre d'un conte est de repousser les limites du réalisme, je suis sorti peu à peu de mon intérêt pour cette histoire dont la tournure devient trop peu crédible et tombe dans le bizarre (le mauvais chasseur égaré et puni ; la cheffe des rabatteuses et ses pulsions sexuelles ; les cerfs homos…), ne servant plus le message de l'auteure tandis que les longueurs s'installent dans ce texte pourtant court.

RDV un peu manqué donc, même je me sentais plutôt bien dans cette forêt.

« Seuls les cris lointains de Linda brisèrent le calme, bientôt couverts par ceux des oiseaux qui s'éveillaient, puis les sirènes des voitures et le tapage humain. Par respect, la forêt les laissa sourdre quelques minutes, faisant croire aux hommes que leur existence comptait. Puis le chant des arbres reprit, berçant les animaux nocturnes qui s'endormirent enfin. »
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