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Critique de uncoindeblog


Je reste un peu sur ma faim en refermant ce livre, ne comprenant pas vraiment en quoi réside ce manque d'équilibre une fois la dernière page tournée. Après avoir survolé le billet d'Ardok, sa conclusion et mes impressions me semblent beaucoup plus limpides. Je vous laisse le lire si vous le souhaitez et vais essayer de vous donner mon ressenti.
Je crois que ce livre parlera à beaucoup de ceux qui étaient trentenaires en cette veille de 11 septembre 2001. Deux différences essentielles entre moi et ces trois neww-yorkais :
- Leur lieu de vie tout d'abord car si cette date reste en mémoire de chacun, seuls ceux qui ont vécu dans leur chair cet événement peuvent sans doute exprimer les changements que cette date a entraîné.
- Mon style de vie à l'opposé de la leur en 2001. Ma vie professionnelle était sans aucune mesure beaucoup plus harmonieuse que la leur :)

Cet ouvrage retrace les espérances de 3 amis, dont la rencontre universitaire a plus tenu du hasard qu'autre chose, tant leurs univers étaient différents. Ici ou là quelques points communs qui les ont fait se rapprocher sans doute, et en cette année 2001, l'espoir professionnel prédomine, même si la quête amoureuse n'est jamais loin. Mais ils semblent avant tout vivre par et pour leurs illusions. Manipulations, faux semblants... chacun est pourtant certain qu'il est maître de son destin, qu'il détient la (sa) part de vérité, qu'il sait ce qu'il veut. Les regards amicales ne semblent plus suffire à Marina, Danielle et Julius, leurs chemins prennent des routes distinctes et devant le temps qui s'écoule chacun décide d'agir autrement.
Oui l'histoire de ces personnages se lit, mais nul attachement à leur égard. On n'espère rien pour eux. J'ai eu l'impression que chacun avait eu à un moment ou à un autre sa chance, et qu'ils l'avaient laissé filer volontairement, involontairement je ne sais pas. Et ce 11 septembre, même s'il va les bousculer, les bouleverser, ne semble pas propice à une réelle remise en question des uns ou des autres. Cette date ne les rend pas meilleurs ou pires qu'ils ne le furent avant.
Consciemment ou pas Claire Messud ne souhaite pas que l'on s'attache à ses personnages principaux, elle ne m'offre pas l'envie de faire d'eux mes amis. Nul envie de m'apitoyer sur le sort de cette pauvre petite fille riche, Marina, de son amie Danielle qui se cherche encore amoureusement comme professionnellement tout comme Julius dont les qualités semblent sans contexte mais qui ne parvient pas pour autant à trouver un équilibre. Aucune pitié pour Bootie qui semble bien parti pour prendre le même chemin qu'eux : sûr de son fait avec une grande ambition mais trop perclus d'idéalismes et d'illusions sans doute. Ludovic semble être la tête à claques par excellence, avide de pouvoir et prêt à tout pour réussir, mais l'auteur ne nous donne pas assez d'éléments, ne nous permet pas assez de pénétrer dans ses pensées pour que je puisse réellement en parler. Il est juste plus qu'antipathique.
Celui, non pas le plus attachant, mais qui dégage "une réelle carrure" est sans contexte Murray : au moins j'ai eu de la matière pour ne pas l'aimer jusqu'à la dernière page tant son égoïsme est fort bien mis en avant. Il donne réellement envie de le détester tant il est perclu de sa vision des choses, de sa pensée et de son savoir.
Un immense coup de chapeau à l'auteur pour avoir su habilement utiliser les attentats du 11 septembre, non pas pour nous arracher des larmes mais en en faisant un intervenant extérieur et en montrant son impact dans la vie de cette génération. Remise en question de notre univers, même si pour d'autres le krach économique puis l'affaire Madoff laissera un autre impact.
Lien : http://uncoindeblog.over-blo..
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