Un tantinet décevant ce premier numéro du revival. Il y manque un peu de l'irrévérence et du foutraque qui étaient la marque de fabrique de son glorieux prédécesseur. Et de gros nénés, aussi, c'est important les gros nénés.
La partie magazine est vaguement intéressante mais la maquette un peu trop classique. Pas grave, c'est pas pour ça qu'on l'achète.
Côté BD, j'ai trouvé la plupart assez décevantes. Je promets que je l'ai pris sans l'a priori mentionné plus haut, avec l'idée de découvrir une nouvelle génération de talents. Et ben j'ai pas été époustouflé. C'est souvent rebelle gnangnan et pas super original. Parfois sympa (la domotique bien comprise de Matt Fraction et
Afif Khaled, par exemple, ou l'app à faire parler les animaux de compagnie de
Diego Agrimbau et
Lucas Varela) mais guère plus.
Je crois aussi que c'est une fausse bonne idée de faire un numéro thématique, la SF « near future » en l'occurrence : l'ennui naquit un jour de l'uniformité. Chère rédaction, si vous me lisez, laissez davantage de mou dans les rênes à vos auteurs. J'espère que cette idée ne sera pas systématique.
Bon, et à l'heure du bilan, qu'est ce que ça donne ? La palme graphique à
Anna Mill et
Luke Jones pour une double page superbe. La palme de l'histoire qui scotche à
Paul Lacolley et Pierre
Colleu pour un grand délire mystico-futuriste auquel on ne capte pas tout du premier coup. Et la palme du bon esprit à
Ugo Bienvenu pour son vieux richou en train de revenir de tout au moment où sa pulpeuse sort de la piscine. Une pulpeuse ? de la piscine ? Oui ! Y a des gros nénés ! Merci.
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