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Critique de pasiondelalectura


Un petit bijou que ce livre de mémoires écrit directement en français par cette comtesse autrichienne devenue princesse de Metternich après avoir épousé son oncle. C'est le deuxième tome des mémoires.
le premier tome, écrit en allemand, narre son enfance jusqu'à son mariage.

Elle tint un salon littéraire et mondain pendant dix années à Paris, très prisé et très copié puisque toute l'aristocratie européenne voulut faire pareil.
Le prince de Metternich fut l'ambassadeur d'Autriche à Paris pendant le Second Empire; le couple de Metternich fut vraiment très proche de l'impératrice Eugènie de Montijo et de Napoleon III; ils ont pu fréquenter le couple impérial de très près et presque tous les jours; et dans ce cas, les observations de Pauline de Metternich sont de première main.

Elle n'était pas jolie, mais elle était bien mieux que cela : fine, spirituelle, cultivée, musicienne, fine politicienne. Elle était très potinière, ayant une langue féroce et bien pendue, ce que lui a valu en son temps le sobriquet de "Mauline Petternich", emprunt du mot allemand "maul" qui veut dire "gueule".

Le livre fourmille d'anecdotes, mais aussi il dépeint le contexte socio-politique, analysé finement par cette femme de tête sous des aspects faussement frivoles.
Les mémoires se terminent avec la défaite de Sedan et la fuite de l'impératrice Eugènie en Angleterre où elle vécut plutôt chichement compte tenu de la splendeur déployée par le couple impérial pendant ce régime libéral qui fut le Second Empire.
C'est à la princesse de Metternich que l'empereur confia l'insigne tâche de sortir de France les bijoux de l'impératrice afin de les vendre pour permettre un train de vie conforme à son rang. Cela montre bien le degré de confiance dont bénéficiait Mme de Metternich.

Lecture agréable, par moments franchement très drôle, intéressante, riche en enseignements sur l'époque et les gens. La princesse était présente à Fontainebleau lorsque Prosper Mérimée proposa à l'illustre assemblée sa dictée de l'Académie. Ils la refusèrent tous, ayant peur du ridicule. le vainqueur fut le prince de Metternich avec trois fautes ! L'empereur en fit 45, l'impératrice 62, la princesse de Metternich 42, un académicien 19...
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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