C'est l'un des livres les plus angoissants que j'aie lus. Pourtant, il n'y a ni loups-garous, ni vampires -juste une femme amoureuse.
Sandrine se déteste, elle se trouve moche, grosse et bête, elle vit seule dans un petit appartement et n'attend plus grand-chose de la vie. Alors, quand l'homme-qui-pleure lui sourit, quand il lui offre des fleurs et lui dit qu'elle est belle, Sandrine veut y croire, veut se persuader qu'elle aussi va recevoir sa part d'amour et de bonheur. Même si l'épouse de l'homme-qui-pleure a disparu, et même si elle réapparaît un beau jour.
Difficile de résumer l'histoire sans trop en dévoiler. J'ai été happée par l'intrigue, immergée dans la tête de Sandrine, dans son corps, dans son univers étriqué. L'écriture asphyxiante de
Louise Mey ne lâche rien, ne desserre jamais sa prise ; dans ce récit, il n'y a nulle part où se poser, se réfugier. Et ce qu'il raconte est abominable.
J'ai été impressionnée par la finesse de l'analyse psychologique des personnages, la justesse des comportements, et la montée en tension de l'intrigue. Mais je sors lessivée de cette lecture.
Dans son genre, c'est une réussite absolue.
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