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Critique de Michel69004


J'aime beaucoup les romans de Louise Mey, toujours impeccablement écrits, passionnants et édifiants. Il paraît que c'est la spécialiste du polar féministe.
Peut-être, c'est surtout une autrice formidablement efficace, qui se renouvelle à chaque roman.
Nous sommes en février 1969, dans la campagne boueuse, au nord de Soisson. Monsieur dirige un domaine figé dans le temps d'avant la révolution industrielle. Tout est hiérarchie, tout est patriarcat, toutes et tous appartiennent à Monsieur. On cultive surtout la betterave sucrière, on élève des chevaux. Une terre de non-dits où règnent violences de classe et violences sociales.
Mais boum, tout est perturbé par un terrible événement : on a enlevé Sylvie, la petite-fille de Monsieur.
Sylvie est souvent sous la garde de Catherine, une jeune femme un peu simplette. C'est elle la « Petite Sale ». Elle est bonne à tout faire au Domaine et fait partie des invisibles qui font tourner la ferme. Il y a Mélie qui trône en cuisine, Giovanni et les autres italiens, des bûcherons, un régisseur qui ne régit rien et toute une population inféodée.
On y pratique ce qui a toujours prévalu dans un tel système : domination patriarcale, racisme, bondieuserie, droit de cuissage, enfants illégitimes etc.
Mais tout est bringuebalé par l'arrivée de deux flics parisiens, de gendarmes moustachus et d'une presse vipérine.
Les langues se délient un peu mais guère
Une rançon est exigée, ça ne rigole plus !
L'enquête s'englue rapidement…

J'ai beaucoup aimé cette Petite Sale, l'histoire est absolument passionnante et la révélation finale totalement géniale.
Par contre le dernier chapitre est un peu trop didactique. Louise Mey délaisse la romance et devient sociologue. C'est dommage car ça tourne un peu à la démonstration Cinquante pages en moins et on aurait eu du cinq étoiles cousues main.
La prochaine fois…
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