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Critique de florigny


Ca fait 156 jours qu'il n'a pas bu une goutte d'alcool Benny, et il espère de toutes ses forces que lorsqu'il aura atteint les 6 mois de sobriété exigés par sa femme, elle acceptera de lui ouvrir à nouveau leur maison et son coeur. Benny est touchant dans sa volonté de reconquérir son épouse toujours aimée et de normaliser ses relations avec ses enfants, depuis longtemps perturbées par l'alcool.


Nonobstant (j'adore ce mot !), il est toujours l'un des meilleurs policiers du Cap, expérimenté et intuitif, à la mentalité saine et ouverte, sans préjugés, dans la nouvelle Afrique du Sud post apartheid. En dépit de réactions parfois épidermiques, ses collègues afrikaners, zoulous ou xhosas forment une équipe soudée et efficace, capable de dépasser les particularismes de chaque communauté au profit de l'intérêt général.


C'est à 5h36 qu'une jeune touriste américaine est retrouvée assassinée sans raison apparente. Moins de 2 heures plus tard, une ex-chanteuse sort d'un coma éthylique quotidien pour découvrir son mari mort près d'elle, sur un tapis ensanglanté, sans qu'elle se souvienne de rien. Entre le premier meurtre et la résolution de ces deux brillantes intrigues proposées par Deon Meyer, 13 heures s'écoulent.


Mené à un train d'enfer, 13 heures est un roman bien construit et bien écrit, qui entraîne le lecteur dans une folle course contre la montre dans tous les quartiers du Cap pour retrouver avant les tueurs qui sont à ses trousses, Rachel, l'amie de la jeune morte. Mais il serait réducteur de ne considérer 13 heures que comme un excellent polar, car Deon Meyer analyse aussi avec finesse les nombreuses problématiques auxquelles l'Afrique du Sud est confrontée, notamment pour terrasser des miasmes colonialistes et racistes résistants. Sans minimiser les difficultés à résoudre, sans être angéliste, il porte sur la mosaïque sud-africaine, son pays, un regard à la fois lucide et plein de tolérance, d'humanisme et d'espoir.
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