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3.9/5 (sur 5204 notes)

Nationalité : Afrique du Sud
Né(e) à : Paarl , le 04/07/1958
Biographie :

Deon Meyer est un scénariste, réalisateur et un auteur de romans policiers originaire d'Afrique du Sud. Il écrit en afrikaans.

Il passe son enfance à Klerksdorp, dans la province du Nord-Ouest, région des mines d'or. Il fait ses études à l'Université du Nord-Ouest à Potchefstroom avant de travailler comme journaliste pour "Die Volkablad", quotidien afrikaner de Bloemfontein. Il est ensuite correspondant de presse, puis rédacteur en publicité.

Son premier roman, "Wie met vuur speel", paraît en 1994, mais il n'est pas traduit en anglais. Ses œuvres suivantes ont été traduites dans plusieurs langues. Elles reflètent la diversité culturelle de l'Afrique du Sud contemporaine, ses tensions et ses efforts pour vaincre le sous développement.

Au début de l'année 1999, il fonde la compagnie Internet, New Media Digital, une division de New Media Publishing.

"Jusqu'au dernier" ("Feniks", 1996/"Dead Before Dying", 1999) fait connaître Deon Meyer et lui vaut, en France, le Grand Prix de littérature policière-Romans étrangers 2003.

"Les soldats de l'aube" ("Dead at Daybreak", 2000), remporte en France le Prix Mystère de la critique du meilleur roman étranger en 2004.

Il est également l'auteur de scénarios pour le cinéma et pour la télévision sud-africaine. En 2013, il écrit et réalise le film "Die Laaste Tango".

Marié et père de quatre enfants, Meyer a longtemps été résident de Melkbosstrand, un village résidentiel historique de la municipalité du Cap, sur la côte ouest, à 35 km au nord du Cap. Il vit avec sa femme à Stellenbosch.

son site : https://deonmeyer.com/
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Source : wikipedia
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L`entretien avec Deon Meyer à propos de À la trace


Comment est née l`idée d`écrire « À la trace » ?

Depuis que j`ai commencé à écrire, j`ai toujours été fasciné par cette dictature qui impose la structure traditionnelle des policiers et thrillers. Je la ressens encore plus durant le processus d`écriture. Je me suis souvent demandé comment contourner ces règles habituelles, voire comment les transgresser complètement. Et surtout, comment le faire sans perdre le lecteur. Mon intention était donc la suivante : essayer de structurer le texte d`une nouvelle manière, proposer quelque chose de différent, et me lancer un défi personnel. (J`ai toujours été terrifié à l`idée de stagner, j`essaie de me renouveler à chaque livre).


On rencontre dans « À la trace » des personnages que rien ne semble lier : une mère de famille qui plaque sa vie, un garde du corps au sang chaud, un flic dépressif. Tous ont leurs failles. Pourquoi ce choix de quasi « anti-héros » ?

Deux raisons, peut-être. La première est purement pratique : le suspense naît du conflit. Et utiliser les conflits internes des personnages est l`une des meilleures manières de créer ce suspense. Des personnages parfaits, sans défaut ni faille, rendraient le thriller ennuyeux à mourir. La seconde raison, c`est que selon moi, tous les êtres humains ont des failles. J`essaie donc d`être honnête, au plus proche de la réalité.


À travers le regard de ces protagonistes si différents, vous brossez un portrait plus large de l`Afrique du Sud. Justement, dans le roman, la vision l`Afrique du sud paraît très sombre, entre la guerre des gangs, les magouilles politiques... Comme vos personnages, êtes-vous inquiet pour le sort de votre pays ?

Si les livres sont une vitrine du monde, les romans policiers fournissent surtout une vision du côté obscur des villes et pays. C`est là mon seul véritable regret, en tant qu`auteur de policiers. Parce que l`Afrique du Sud, ce pays que j`aime passionnément, est très différente de cette image sombre et limitée qui émane de mes livres. De même, elle ne ressemble en rien à ce que vous voyez dans ces reportages de quinze secondes, pessimistes au possible, des journaux télévisés européens. J`ai une vision très positive de l`Afrique du Sud, et de l`avenir de mon pays. Bien sûr, nous avons de problèmes à résoudre, tout comme le reste du monde. La pauvreté est définitivement notre plus gros challenge à relever, et l`éradiquer serait peut-être la clé de notre réussite. Mais nous faisons tout de même d`énormes progrès. [...]


Comme un clin d`œil au titre du roman, chaque personnage semble laisser des traces, souvent immatérielles. Le cas de Milla, qui étudie les traces laissées par les autres (portables, ordinateurs…) en témoigne. Êtes-vous effrayé par ces nouvelles technologies qui nous font « laisser des traces » partout où nous allons ?

Elles me troublent autant qu`elle me fascinent. La vie privée est en train de mourir et sa mort arrivera bien assez tôt, à moins que nous ne devenions des reclus digitaux – quelque chose que j`ai souvent, à titre personnel, très sérieusement envisagé. Pour l`auteur de romans policiers, cette situation crée une toute nouvelle série de problèmes. Le maintien de l`ordre repose de plus en plus sur la technologie pour appréhender les criminels, ce qui est assez limité pour écrire une histoire excitante.


On retrouve également des personnages qui étaient présents dans d`autres ouvrages : Lemmer, présent dans « Lemmer, l`invisible », Mat Joubert, le flic de votre premier roman, « Jusqu`au dernier ». Ecrivez-vous l`histoire en fonction d`eux, afin de leur laisser une place ? Pourquoi ne pas créer de nouveaux personnages ?

Pour moi, l`histoire vient toujours en premier et détermine les personnages qui vont apparaître dans mes romans. Et si quelqu`un que j`ai créé dans un précédent roman est parfait pour un rôle spécifique, je me fais une joie de l`intégrer de nouveau. Cela me permet de gagner du temps parce que je les connais déjà et que je n`ai donc pas besoin de faire tout le travail supplémentaire de recherche et de développement… Et, je dois l`admettre, les personnages deviennent de vieux amis au fil des années. Ils me manquent, je m`inquiète pour eux et quand je les intègre à un roman, au moins je sais ce qu`ils font !


Les retrouverons-nous dans un prochain roman ?

Si une future histoire le permet.


Dans son journal intime, Milla se demande si écrire un livre est un bon moyen de laisser une trace derrière soi. Pensez-vous la même chose ?

Je pense que Milla a raison. Bien sûr, nous écrivons pour de nombreuses -et intéressantes- raisons, mais vouloir laisser notre petite marque dans le monde est probablement l`une d`entre elles.



Deon Meyer et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire?

Entre mes 9 et mes 12 ans, j`ai lu tous les livres du "Club des Cinq" et du "Clan des Sept", d` Enid Blyton. Bien que j`aie aujourd`hui oublié une partie des intrigues ou des titres, je crois que chacun de ces ouvrages a contribué à mon envie de devenir écrivain.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

J.M. Coetzee.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Scènes de la vie d`un jeune garçon, de J.M. Coetzee.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

The Evil That Men Do, de Brian Masters. (titre non traduit)


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Ulysse, de James Joyce


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Agaat (en cours de traduction pour la France) de Marlene van Niekerk , une auteure de langue afrikaans vraiment exceptionnelle.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Tess d`Urberville, de Thomas Hardy


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

“Je veux près de moi des hommes gras, des hommes à la face luisante et qui dorment les nuits. Ce Cassius là-bas a l`air bien maigre et famélique ; il pense trop. De tels hommes sont dangereux.” Jules César, de William Shakespeare .


Et en ce moment que lisez-vous ?

The Better Angles of our Nature, de Steven Pinker (titre non traduit).



Voir l`interview intégrale, en anglais.

Retrouvez À la trace aux Editions du Seuil


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En partenariat avec Sciences Po Bordeaux, dans le cadre de la semaine "Afrique du Sud : 30 ans de démocratie libre et multiraciale", découvrez un échange passionnant entre Deon Meyer et Georges Lory, traducteur autour de "cupidité" paru aux éditions Folio Policier. Modération assurée par Lionel Destremau. Traduction assurée par Véronique Béghain. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2921535/deon-meyer-cupidite Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (606) Voir plus Ajouter une citation
C'est le problème quand on a de l'argent, on a constamment peur que ça s'arrête.
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Il doubla un poids-lourd chargé de moutons, ralentit en mettant son dignotant comme n'importe quel citoyen obéissant, accéléra de nouveau en inclinant la moto dans les virages qui zigzaguaient entre les collines, conscient de la beauté du paysage. Pays magnifique que celui-là. Coloré. C'était ça, la différence, la grande différence entre ce paysage-ci et le Karoo. Plus de couleur, comme si la palette de Dieu ne cessait de s'élargir au fur et à mesure qu'on se rapprochait du sud. Ici, le vert était plus vert, les crêtes plus foncées, l'herbe plus jaune, le ciel plus bleu.

C'était la couleur qui avait foutu la merde dans ce pays. La différence de couleur.

La route redevint recdligne, ruban noir qui s'étirait à travers la prairie et les broussailles d'épineux. Les cumulus défilaient à la queue leu leu dans les cieux, telle une armée en marche. Il contemplait le visage de l'Afrique. Indubitablement.
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Le crime n'a pas de visage, c'est une question de disposition, de milieu et d'occasion.
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Les hommes et les femmes n'avaient pas la même conception de la beauté, il le savait.
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Elle repensait aux deux jours qui venaient de s'écouler et tentait de toutes ses forces de voir le côté positif de ce gâchis, tentait de comprendre à quel moment les choses avaient dérapé.

KAATHIEB.

Le responsable de l’équipe à Lusaka lui avait envoyé des photos par e-mail. Les lettres sur la poitrine (...) avaient laissé de longues balafres sanguinolentes, comme gravées par un démon enragé.
MENTEUR.

« C'est de l'arabe », avait dit Rajkumar une fois ses recherches terminées.

Comment ?

Comment les musulmans avaient-ils eu vent (...) ?

Il existait certaines possibilités auxquelles elle n'osait même pas penser.
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Pour la première fois, elle s'était mise à hurler "À l'aide!" Un appel au secours destiné à des voisins inconnus, on était au Cap, la ville où l'on garde ses distances, où l'on remonte le pont-levis chaque soir, où l'on reste entre soi et soi.
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Il savait qu'il fallait vite reprendre le contrôle de la conversation. Il décida d'être décisif.
-Je ...
- Je déteste les petits jeux, l'interrompit-elle aussitôt. Je déteste la façon artificielle dont les gens communiquent. Le côté superficiel de tout ça ... Pour moi, on devrait toujours dire ce qu'on a envie de dire. Parler pour dire les choses, quoi. Ça ne plaît pas toujours. Surtout chez les hommes. Ils veulent tout contrôler, ils veulent jouer selon leurs propres règles. Surtout en amour.

Pourquoi s'embarrasser de tous ces faux préliminaires? Si je trouve un type sexy, je veux pouvoir le lui dire. Inutile qu'il m'emmène dans un restaurant cher et m'envoie des fleurs s'il a envie de moi. Qu'il me prenne. Vous ne trouvez pas que ça ferait gagner du temps ?

Il regarda ses jambes.
Page 202-203

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Voilà ma philosophie : Nous sommes des animaux, Nico. Des animaux sociaux. Des animaux sociaux domestiqués. Avec une mince couche de civilisation. Des créatures dociles quand tout va bien, quand les conditions sociales demeurent normales et paisibles. Mais si on perturbe ces conditions, la couche s'efface.
Alors, on devient sauvages ; on devient des prédateurs, des tueurs et on chasse en meutes. On devient pareil aux chiens.
D'où mon mantra : L'autre veut me tuer. Si j'hésite, je suis mort.
Parce que c'est la loi de la jungle. Et c'est comme ça chez les animaux.

Seuil - pages 212-213
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La vie n'était jamais simple.
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Le monde était un univers de hiérarchies, de ralliements et de classes.
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