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Critique de iris29


iris29
02 septembre 2020
Alors, je vais être franche, je ne connaissais pas du tout Alexis Michalik (ni comme auteur de théâtre à succès , ni comme acteur ) , je pensais qu'il s'agissait du premier roman d'un illustre inconnu ; l'amie qui m' a prêté ce livre ne m'ayant rien dit . (Elle ne doit pas le connaître non plus...) .

Et je trouvais ça très ambitieux comme livre, très "boulimique", car il se passe dans pleins de pays, pleins d'époques et on n'y croise ( outre le trio principal) tout un tas de personnages.

Et ces personnages changent parfois de nom en cours de route, vu qu'ils veulent se la jouer incognito pour leur sécurité.

Très ambitieux, et très "philosophique" , car le roman commence ainsi : " Ami lecteur, avant de pénétrer dans les méandres du récit, je voudrais te poser une question : Qui es-tu ? " .

Et de méandres, il est question ! ( méandres géographiques, méandres historiques, méandres généalogiques... )

Antoine ( 26 ans) a vu son père partir quand il en avait six, et ne jamais revenir. Un jour, alors que sa vie est sur des rails de "normalité, une carte postale vieille de dix-sept ans, signée de son père , arrive dans la boite aux lettres parentale. le tampon est autrichien. Il en parle à son meilleur ami, ils décident de partir à la recherche de son paternel et d'une explication, , accompagnés de la petite soeur, un peu border-line.

Le père ne sera pas au rendez-vous, et sa recherche prend l'allure d'un jeu de piste, ce dernier n'étant jamais dans le pays où on l'attend, les secrets de famille surgissant comme des lapins d'un chapeau d'un magicien, les identités s'empilent comme des poupées russes... L'Autriche nazie, 'ex Allemagne de l'est, l'Arménie, la Turquie, La Nouvelle Calédonie... Ouille ! Je suis en plein décalage horaire...

En Lada, en avion, en train, le trio ne connaîtra pas de coup de mou. Entre deux "leçons d'histoire", ces jeunes gens,fougueux, aiment bien aller danser en boite ou draguer (ou plus si affinités, bien que Antoine soit fidèle à sa copine, jusqu'à un certain point... il faut bien que les corps exultent ), et le tout est "racoleur" et ne cadre pas avec les passages historiques et soulignent le décalage entre les générations d'une même famille et les problèmes géo-politico -historiques...

Et pendant ce temps là, on s'égare, car on s'éloigne de "La quête", du fil conducteur de l'auteur.

Et les voyages de s'enchaîner , Antoine payant pour tout le monde, [on se demande comment il fait, même s'il est sensé avoir des économies, il vit en couple à Paris...], on en perd un peu notre patience, notre attention, notre concentration.

Cela devient d'autant plus indigeste, quand le copain et meilleur ami, décide lui aussi, de partir à la recherche de ses racines, il est d'origine africaine. Trop c'est trop...

Il y a une volonté de dire des choses, une vraie ambition, un côté rocambolesque , aventurier et très sympathique. Il y a quelques très chouettes passages, mais l'ensemble, brassant un peu trop de sujets, m'a parfois laissée sur le chemin .

[ Loin, Loin et sans Lada ! ]
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