Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes. […] On m’a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont malheureux ? C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. La bête crève de faim dans son trou, l’homme en meurt au loin des bornes.
« J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. Et quelque part que ce soit, l’étincelle gagnera le monde ; les foules seront debout, prêtes à secouer les vermines de leurs crinières de lions. »
« Je suis ambitieuse pour l’humanité ; moi, je voudrais que tout le monde fût artiste , assez poète pour que la vanité humaine disparût" ..
« Chacun cherche sa route; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l’égalité sera arrivé, le genre humain sera heureux »……….
« Simple, forte, aimant l’art et l’idéal, brave et libre aussi , la femme de demain ne voudra ni dominer , ni être dominée » .
Si le diable existait, il saurait que si l'homme règne menant grand tapage, c'est la femme qui gouverne à petit bruit.
Nul homme ne serait un monstre ou une victime sans le pouvoir que les uns donnent aux autres pour la perte de tous.
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Voyez les grains de sable et les tas de blé mûr et, dans les cieux profonds, les astres entassés ; tout n'est-il pas semblable ? Où tout cela s'en va, c'est là que nous allons ; et voici venir la grande moisson, poussée dans le sang de nos cœurs ; les épis en seront plus lourds, elle en sera plus haute.
Si elles veulent gouverner ? Soyez tranquilles ! Nous ne sommes pas assez sottes pour cela ! Ce serait faire durer l'autorité. Gardez-là afin qu'elle finisse au plus vite.
Le beau sauvage est vêtu en étrange Européen, il sait lire, et il venait écrire chez moi (...). Devant cette intelligence haute et ferme, devant ce cœur brave et bon, je me demandais : Quel est l'être supérieur, de celui qui s'assimile à travers mille difficultés des connaissances étrangères à sa race, ou de celui qui, bien armé, anéantit ceux qui ne le sont pas ?