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Critique de christinebeausson
"Comme neige" ....
Deuxième titre traduit du norvégien d'un auteur très engagé politiquement qui en France tout comme sur Babelio n'a pas rencontré un grand public.
Pourtant il s'agit bien d'un polar scandinave, un vrai polar, pur et dur avec juste ce qu'il faut de nostalgie, pas mal d'actions, le tout dans un style très alerte. Mystère de la mode !
"Comme neige" ... Qu'allons nous découvrir sous ce joli titre ?
L'introduction avec le poème de Tarjei Vesaas, "neige et bois de sapins" :
"Et nous portons en nous une promesse
De rentrer au pays.
Rentrer au pays,
Y aller
Plier les branches,
Et sentir dans tout son être
Ce que ça fait d'être là où on a sa place.
Toujours, toujours,
Jusqu'à ce que ça s'éteigne
Dans nos coeurs d'autochtones."
Peut nous faire rêver et il est vrai que dans cette histoire la neige tient beaucoup de place, la neige est comme une présence, comme un lieu d'identification.
Il est étonnant de remarquer la place laissée à la culture française avec l'héritage de la langue, "l'embonpoint" en français dans le texte, la surprise de voir citer ou plagier Honoré de Balzac avec des histoires de café, de retrouver un bibelot, un globe de verre avec une Tour Eiffel à l'intérieur, plein d'huile transparente.
Pour mon plus grand plaisir, j'ai déambulé dans Oslo avec une localisation très poussée, j'ai arpenté les rues et les quartiers avec la découverte de ce qu'on ne peut plus y voir, car c'était l'Oslo d'avant, l'Oslo prolo, avant qu'il ne devienne l'Oslo bobo. Nous revivons l'histoire de ces quartiers populaires où on allait sortir la grue et la boule en acier pour réduire des immeubles en poussière.
Des immeubles où habitaient "des jeunes gens avec ou sans travail et contrat de mariage", l'inévitable étudiant, "le vieux pochard accro à l'aquavit", quelques marocains, ... A la place on retrouvera quelques années plus tard "des habitants qui se déplaceraient en chaussettes, se nourriraient de soupe en sachet et dépenseraient la moitié de leur salaire pour honorer les traites"
Nous retrouvons aussi, l'Oslo historique avec cette histoire des 4 griffons qui ornent le toit du nasjonalgalleriet, promis la prochaine fois que je visiterai Oslo, je lèverai la tête pour les regarder ...
Et puis Oslo pendant le week end de Pâques, ce seul moment de l'année où tout s'arrête, tout est fermé, la ville se vide de ses habitants, l'activité disparaît, ...
L'autre visage du livre que nous évoque le titre, "comme neige", l'autre neige avec les digressions, les descriptions des rêves occasionnés par la consommation de produits illicites.
Drôle de livre, livre moderne, à la fois dans son écriture, vivante, elle bouscule,
Et dans sa forme, une fin qui n'est pas une fin .... Mais qui n'annonce pas une suite !
Et aujourd'hui dans mon jardin il ne tombe pas de neige !
Deuxième titre traduit du norvégien d'un auteur très engagé politiquement qui en France tout comme sur Babelio n'a pas rencontré un grand public.
Pourtant il s'agit bien d'un polar scandinave, un vrai polar, pur et dur avec juste ce qu'il faut de nostalgie, pas mal d'actions, le tout dans un style très alerte. Mystère de la mode !
"Comme neige" ... Qu'allons nous découvrir sous ce joli titre ?
L'introduction avec le poème de Tarjei Vesaas, "neige et bois de sapins" :
"Et nous portons en nous une promesse
De rentrer au pays.
Rentrer au pays,
Y aller
Plier les branches,
Et sentir dans tout son être
Ce que ça fait d'être là où on a sa place.
Toujours, toujours,
Jusqu'à ce que ça s'éteigne
Dans nos coeurs d'autochtones."
Peut nous faire rêver et il est vrai que dans cette histoire la neige tient beaucoup de place, la neige est comme une présence, comme un lieu d'identification.
Il est étonnant de remarquer la place laissée à la culture française avec l'héritage de la langue, "l'embonpoint" en français dans le texte, la surprise de voir citer ou plagier Honoré de Balzac avec des histoires de café, de retrouver un bibelot, un globe de verre avec une Tour Eiffel à l'intérieur, plein d'huile transparente.
Pour mon plus grand plaisir, j'ai déambulé dans Oslo avec une localisation très poussée, j'ai arpenté les rues et les quartiers avec la découverte de ce qu'on ne peut plus y voir, car c'était l'Oslo d'avant, l'Oslo prolo, avant qu'il ne devienne l'Oslo bobo. Nous revivons l'histoire de ces quartiers populaires où on allait sortir la grue et la boule en acier pour réduire des immeubles en poussière.
Des immeubles où habitaient "des jeunes gens avec ou sans travail et contrat de mariage", l'inévitable étudiant, "le vieux pochard accro à l'aquavit", quelques marocains, ... A la place on retrouvera quelques années plus tard "des habitants qui se déplaceraient en chaussettes, se nourriraient de soupe en sachet et dépenseraient la moitié de leur salaire pour honorer les traites"
Nous retrouvons aussi, l'Oslo historique avec cette histoire des 4 griffons qui ornent le toit du nasjonalgalleriet, promis la prochaine fois que je visiterai Oslo, je lèverai la tête pour les regarder ...
Et puis Oslo pendant le week end de Pâques, ce seul moment de l'année où tout s'arrête, tout est fermé, la ville se vide de ses habitants, l'activité disparaît, ...
L'autre visage du livre que nous évoque le titre, "comme neige", l'autre neige avec les digressions, les descriptions des rêves occasionnés par la consommation de produits illicites.
Drôle de livre, livre moderne, à la fois dans son écriture, vivante, elle bouscule,
Et dans sa forme, une fin qui n'est pas une fin .... Mais qui n'annonce pas une suite !
Et aujourd'hui dans mon jardin il ne tombe pas de neige !
