La couverture de cette BD est magnifique. En une image, toute l'histoire est là : ces ouvriers perchés sur la structure métallique des gratte-ciels, pensifs au dessus du New York de 1932, au plus fort de la grande dépression.
Mikaël conte la vie d'ouvriers irlandais travaillant dans des conditions dangereuses, véritables funambules, trop heureux de gagner de quoi vivre, alors que l'économie de leur pays d'accueil est au plus mal.
Parmi eux se dégage immédiatement un colosse, Giant, dur au mal, taiseux. Un des membres de son équipe de travail vient de mourir. On lui demande d'avertir la famille de ce dernier, restée en Irlande. Giant ne parvient pas à s'acquitter de cette tâche et préfère laisser croire à la veuve de son défunt collègue qu'il est toujours vivant. Il emprunte une machine à écrire pour dissimuler son écriture et joint à sa lettre une belle somme. Une correspondance à travers l'Atlantique commence. Où pourra t-elle le mener ?
Cette histoire d'usurpation d'identité est simple et ne constitue pas le point fort de cette belle BD, aux couleurs évocatrices de l'époque. La vie des ouvriers, leurs rêves en arrivant sur cette terre promise que sont les États-Unis, leur solidarité – et leurs secrets, forment la vraie trame de l'histoire.
Le tome un jette les bases de l'histoire. La conclusion interviendra dans le second tome.
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