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Giant tome 1 sur 2
EAN : 9782505066095
64 pages
Dargaud (02/06/2017)
3.98/5   223 notes
Résumé :
New York, 1932. Malgré la grande dépression qui frappe durement l'Amérique, les buildings s'élèvent toujours plus haut dans le ciel de Manhattan et les chantiers prolifèrent. C'est là que travaille Giant, un homme taciturne à la carrure imposante. Ses collègues le chargent d'avertir la famille d'un compatriote irlandais du décès accidentel de celui-ci. Mais, dissimulant la triste vérité, le mystérieux colosse envoie une belle somme d'argent à Mary Ann, la jeune veuv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Allez ! Encore un Irlandais qui a perdu pied et est venu s'écraser en bas de ce Rockefeller Center en construction. Sa famille percevra 50$ et on n'en parlera plus ! Avec tous ces chômeurs qui battent le pavé, ce ne sont pas les candidats qui manquent. Sitôt tombé, sitôt remplacé…
Le Krach de 1929 est passé par là. Des millions de chômeurs s'en sont suivis… Et ces immigrants qui continuent de débarquer en rêvant de la Terre promise !
Ces hommes qui risquent leur peau à des centaines de pieds d'altitude pourquoi le font-ils ? Ils ont des familles, le plus souvent restées au pays. Et si ce pays est l'Irlande, la guerre civile vient ajouter de la misère à la très grande misère…
Au milieu de ces travailleurs, il s'en trouve un qui ne saurait passer inaperçu… Giant ! Peu importe son nom. Ce géant porte bien son sobriquet. C'est un taiseux ! Lui arracher un mot tient de l'exploit. On ne lui connaît pas de famille. C'est à lui qu'il incombe de prévenir l'épouse de son partenaire… Ou pour être exact, la veuve de son coéquipier. Il refuse. Les autres ouvriers irlandais lui mettent la pression. Pas question qu'il se débine ! Alors, oui, il va écrire à cette femme restée en Irlande avec ses trois mômes…

Critique :

Si vous vous rendez à New York et que vous levez la tête pour contempler ces gratte-ciels qui ont fait la réputation de la ville, ayez une pensée pour tous ces immigrés venus trouver des jours meilleurs en Amérique et dont beaucoup y ont laissé leur peau, ou plus simplement des doigts ou d'autres parties de leurs corps malmenés par des conditions de travail épouvantables pour bâtir ces monuments urbains à la gloire de leurs richissimes propriétaires.

Mikaël n'a pas son pareil pour dessiner New York… Pas n'importe quel New York ! La cité des années de la grande dépression, la ville du Krach boursier qui est dans toutes les mémoires. Son trait noir, les gueules expressives de ses personnages, ses plans cinématographiques dignes des plus grands, ses couleurs ternes pour illustrer un monde âpre, tout cela en fait un artiste à part dans le monde de la bande dessinée et donne ses lettres de noblesse au 9e art. Les couvertures de ses livres constituent autant de tableaux qui marquent les esprits comme le font les toiles des grands maîtres de la peinture, et comme elles, on peut ne pas aimer, mais ce qui est sûr c'est que personne ne peut les regarder avec indifférence.

Cette histoire est rapportée en deux albums. Si vous ne voulez pas connaître de frustration, achetez les deux en même temps !
A la fin de celui-ci, il y a un carnet graphique qui nous rapporte les croquis ayant présidé à la création des personnages. Ceux qui apprécient ce genre de chose seront fous de joie.
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New York est une source d'inspiration pour cet auteur .
Il y a consacré plusieurs ouvrages,souhaitant nous livrer un peu de l' âme de cette ville, et de son histoire.
C'est en tombant sur la célèbre photo "lunch atop a skyscraper" en noir et blanc montrant des ouvriers assis au dessus du vide sur une poutre métallique que Mikael a eu l'idée de cet album. Ces funambules perchés au-dessus de Manhattan, à plus de 260 mètres, posent fièrement, ce 20 septembre 1932. Qui étaient-ils ?
Giant tente de percer ce mystère.

Nous sommes en 1932, et même si la grande dépression frappe durement l'Amérique, à New-York, les chantiers prolifèrent et les buildings continuent leur expansion folle. Au chantier du Rockefeller center, on embauche et c'est assez bien venu par les temps qui courent ! A condition de tenir la cadence..
"Blesse-toi ou fais le grand saut, et je n'aurai aucune misère à te trouver un remplaçant." La direction ne fait pas de sentiments.

Scénario

Nous suivons un petit groupe d'ouvriers riveteurs, tous irlandais. Dan Shackleton, tout fraîchement débarqué, vient d'être embauché et c'est avec lui que nous découvrons le chantier et les hommes qui y travaillent. Bavard et jovial, il ne tarde pas à s'intégrer. Seul un ouvrier taciturne lui résiste encore, un sacré travailleur que tout le monde nomme Giant.
Ce personnage va bien évidemment susciter notre curiosité. Ce premier tome va même grandement l'aiguiser.
Toute l'intrigue repose donc sur ce personnage central.
L'auteur est un fabuleux conteur et n'a pas son pareil pour nous plonger dans l'histoire. Avec en fond sonore le speaker d'une célèbre radio, nous découvrons les dures conditions de travail et de vie de ces hommes venus faire fortune en Amérique. La désillusion est grande. (Renforcée dans l'histoire par le jeu de miroirs entre New-York et l'Irlande, par lettres interposées envoyées à la famille. )

Le dessin

Un trait de crayon agréable et des couleurs ocres donnent une ambiance particulière au récit.
Les personnages sont expressifs.
Les planches sont soignées avec beaucoup de détails et des angles variés. Seules quelques touches de vert, des vertes prairies irlandaises contrastent avec les rues mornes de New-York.

Mon avis

J'ai retrouvé avec plaisir le travail de cet auteur que j'avais découvert avec Harlem. Joie renouvelée, cet album m'a séduite. Dangers sur le chantier, danger dans les rues, la vie en Amérique n'est pas de tout repos . Mickael restitue parfaitement cette ambiance années 30,proche du polar On est imprégné, immergé. Il n'y a pas de doute, Mikael est un artiste accompli. Il signe ici le scénario, le dessin et la colorisation. J'apprécie la qualité de cet album et poursuis de ce pas la lecture de ce dyptique. Rendez-vous au tome 2 ....
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La couverture de cette BD est magnifique. En une image, toute l'histoire est là : ces ouvriers perchés sur la structure métallique des gratte-ciels, pensifs au dessus du New York de 1932, au plus fort de la grande dépression.
Mikaël conte la vie d'ouvriers irlandais travaillant dans des conditions dangereuses, véritables funambules, trop heureux de gagner de quoi vivre, alors que l'économie de leur pays d'accueil est au plus mal.
Parmi eux se dégage immédiatement un colosse, Giant, dur au mal, taiseux. Un des membres de son équipe de travail vient de mourir. On lui demande d'avertir la famille de ce dernier, restée en Irlande. Giant ne parvient pas à s'acquitter de cette tâche et préfère laisser croire à la veuve de son défunt collègue qu'il est toujours vivant. Il emprunte une machine à écrire pour dissimuler son écriture et joint à sa lettre une belle somme. Une correspondance à travers l'Atlantique commence. Où pourra t-elle le mener ?

Cette histoire d'usurpation d'identité est simple et ne constitue pas le point fort de cette belle BD, aux couleurs évocatrices de l'époque. La vie des ouvriers, leurs rêves en arrivant sur cette terre promise que sont les États-Unis, leur solidarité – et leurs secrets, forment la vraie trame de l'histoire.
Le tome un jette les bases de l'histoire. La conclusion interviendra dans le second tome.
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Dans le New York des années 30, les tours prennent l'assaut du ciel et pour les construire on emploie une main-d'oeuvre bon marché provenant de l'immigration.
C'est ainsi que l'on fait connaissance avec Dan, tout fraichement arriver de la verte Erin, et de Giant, colosse irlandais taiseux.
Ce que j'ai particulièrement aimé c'est l'ambiance qui nous frappe dès les premières pages. le dessin au couleurs sépias nous met tout de suite dans le ton des années 30 mais le soin des détails nous permet aussi de ressentir la vie de cette ville. Et bien sur tout particulièrement des conditions de travail des employés qui vivent dans la misère pour pouvoir envoyer l'argent à leur famille restée au pays.
Dans la construction des gratte-ciel, les travailleurs se regroupent par nationalité. Nous nous attachons plus particulièrement au groupe Irlandais dont sont issu nos deux personnages principaux, mais on comprend bien vite les rivalités.
J'ai aimé voir cette relation se nouer entre l'extraverti et amical Dan qui fait figure de crevette rousse à côté de l'armoire à glace quasi muette qu'est Giant.
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J'avais vu passer à sa sortie ces très belles couvertures inspirantes, montrant le travail des noirs de l'auteur et le contexte de la grande Dépression à New-York. Ayant lu auparavant l'excellent Blue Note portant un peu sur le même thème (la destinée d'un costaud mystérieux dans le New-York de la Prohibition) je me suis laissé tenter par cette série aux très bons échos presse et dont la fausse suite, Bootlack, sort ce printemps chez le même éditeur.

Dans la Dépression il y a des hordes de chômeurs et d'immigrants attirés par les feux de l'Amérique, mais il y a aussi des riches qui mènent une course aux plus hauts grattes-ciel. Cela fait de l'emploi, dangereux mais rémunérateur et crée des sociétés d'ouvriers rassemblées par nationalité. Parmi eux il y a "Giant", l'irlandais quasi muet. C'est son histoire qui nous est contée...

Le problème avec les BD dont on parle beaucoup c'est qu'on attend un chef d'oeuvre à chaque fois. C'est parfois le cas, mais la plupart du temps on a "juste" de très bonnes BD... C'est un peu ce qui se passe avec ce diptyque Giant qui emprunte un chemin déjà très balisé, celui de la Dépression américaine dont l'iconographie a été allègrement diffusée par la photo et le cinéma. Difficile ensuite de trouver un élément qui justifiera cette énième vision, tant ces plans de gamins jouant dans le jet des bouches d'incendie, ces ouvriers en salopettes trop grandes et ces villes entre noir et miroir font partie de l'imaginaire collectif!

L'ouvrage commence d'ailleurs sur ce cliché mythique d'ouvriers déjeunant sur une poutre suspendue pendant la construction du Rockfeller Center et c'est le point de départ de cet album qui vise à nous conter les dessous de l'image: qui était le photographe, qui étaient les ouvriers, quelle était leur vie et le pourquoi de leur arrivée à New-York. En prenant pour focus un colosse mystérieux, l'auteur instaure un mystère nécessaire au déroulement de sa photographie. L'homme qui manie le pistolet pneumatique destiné à enfoncer les rivets est de celui que l'on ne titille pas. Il sait être protecteur avec son nouveau partenaire d'équipe, un jeune idéaliste beau parleur, pour peu qu'on ne lui pose pas de questions sur son passé. C'est à ce moment que l'on découvre une correspondance avec Mary-Anne, une irlandaise restée au pays et dont les lettres indiquent une grande proximité. Mari? Frère? le lecteur est titillé par de nombreuses questions que Mikaël délie subtilement tout au long de ses deux tomes. Sur ce plan le scénario est très habile et parfaitement rythmé.

Côté dessin j'ai été un peu déçu en comparaison de l'album de Mickaël Bourgoin, dont le trait est plus organique, plus râpeux et reflète ces espaces sales d'une Amérique à peine sortie du tiers-monde. Intrinsèquement il n'y a rien à reprocher à Mikaël, qui propose des planches aux beaux plans très encrés, suffisamment proches de nos attentes sans tomber dans le fan-service. Simplement, comme dit plus haut, il arrive après beaucoup de très bons travaux et pour comparer à l'album précédent on constate sans doute la différence entre un auteur autodidacte et un autre formé à Emile Cohl.... le diable est dans les détails.

Giant propose une bonne histoire, une époque et un lieu passionnants, dispose de bons dessins et de deux couvertures très marquantes. Il rate néanmoins l'excellence par un petit manque d'originalité, par une touche d'auteur qui permettrait à l'album de dépasser la carte postale. Par de nombreux moments (lorsqu'on aborde la photographe) on n'en est pas loin. Mais ce Giant reste trop longtemps une image, une figure manquant un peu de contenu qui empêche le lecteur de s'impliquer dans sa lecture. Je recommande néanmoins ce diptyque qui est une très bonne lecture pour qui s'intéresse à ce sujet, mais qui n'est pas l'ouvrage majeur dont certains ont parlé.

Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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critiques presse (11)
LeJournaldeQuebec
12 avril 2018
Par le biais d’un immigré irlandais de forte carrure surnommé Giant, cette superbe bande dessinée raconte la construction du Rockefeller Center, à New York, dans les années 1930.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
BullesEtOnomatopees
20 février 2018
Cette histoire en deux tomes fait voyager, à une époque et aux côtés de gens qui nous font vivre une magnifique aventure humaine. Les splendides dessins valent à eux seuls l’achat, il suffit de voir les couvertures pour s’en convaincre. A lire !
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
LaLibreBelgique
31 janvier 2018
"Giant" de Mikaël, premier diptyque d’une série qui va parler de New York. Giant est un colosse irlandais qui travaille sur le Rockfeller Center.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
09 octobre 2017
Après les contrées montagneuses de l’Idaho, à la fin de la guerre de Sécession, l’illustrateur de Promise nous transporte dans le New York de la grande dépression, avec le premier volet de Giant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
21 septembre 2017
La Grosse Pomme fascine Mikaël depuis qu'il est petit. Le Québécois d'adoption comptait bien, un jour, y camper une histoire. C'est maintenant chose faite avec Giant.
Lire la critique sur le site : LaPresse
BDGest
06 juillet 2017
Imprégné de sépia pour mieux installer son ambiance rétro, l'album véhicule de solides valeurs humaines dans un contexte historique perturbé - quel que soit le côté de l'Atlantique où l'on se trouve -, où tout n'est heureusement pas aussi froid qu'une poutre métallique.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
21 juin 2017
Un graphisme vertigineux aux teintes sépia qui donne vie au récit grâce aussi à un découpage narratif parfait et un rythme bien maîtrisé malgré, parfois, des textes longs ou répétitifs.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
15 juin 2017
Mikaël hameçonne aisément le lecteur avec ce premier volet. Gageons que la suite soit à sa hauteur et nous tiendrons la une excellente surprise et le nom d'un auteur à suivre de près !
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
14 juin 2017
Le dessin de Mikael est magnifique. Ce travail est remarquable. Tout y est bien reconstituté, bien reproduit.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
14 juin 2017
Une plongée sans filtre dans la folie des grandeurs Américaines, que nous vous invitons à découvrir !
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
30 mai 2017
Le graphisme semi-réaliste est agréable et expressif. Le travail de recherche sur l'architecture transpire au travers des vues urbaines avec ses ruelles étroites, les bars et bien sûr les immeubles.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les gens racontent même que lorsqu'on manque de place dans la cité, on met une rue à la verticale, et on la rebaptise Gratte- Ciel.
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J'ai débarqué ici en 29, le jour du Krach ! Le jeudi noir comme ils l'ont appelé ! C'était la poisse, franchement ! Des gens se jetaient par les fenêtres !! Comment j'allais faire pour nourrir ma marmaille, hein ?!
Eh bien, voilà ce que je me suis dit ce jour-là... Daniel James Shackleton, après ça, rien ne pourra être pire !!
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- Ce n'est pas une "bonne amie". C'est... compliqué.
- Eh oh ! Alors là, je t'arrête tout de suite ! Rien n'est compliqué en ce bas monde, ce sont les gens qui rendent les choses compliquées...
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- Toi, Giant, tu es arrivé il y a longtemps ?
- Te fatigue pas. On a plus de chance de voir se pointer les danseuses de Ziegfeld Follies que d'avoir une conversation de trois mots avec ce type-là !
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- Pour l'homme plus fort que le diable, sûr que cet épais n'était pas de taille, hi, hi ! [...]
- Plus fort que le diable peut-être, Dan. Mais tu vois, pas assez face à ses vieux démons... Et plus c'est caché loin, plus ça fait mal quand ça sort, ces satanées bestioles...
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