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Critique de Flaubauski


Après Giant et Bootblack, je me suis enfin plongée dans le nouveau diptyque de Mikaël, auteur franco-canadien qui consacre une série de BDs au New York des années 1930, de la Grande Dépression et de la Prohibition, et que j'ai découvert totalement par hasard il y a deux ans.

Le hasard a en tout cas bien fait les choses, ce que me confirme encore une fois ce premier tome dévolu à Harlem. Pas de protagoniste masculin ici, mais une femme, Stéphanie St. Clair, alias Queenie, et quelle femme ! de son arrivée de Martinique 20 ans plus tôt, dans des circonstances troubles, à sa création d'une loterie clandestine qui lui a fait mettre la main sur le quartier noir, qui lui permet de s'exprimer contre la ségrégation, qui lui fait gagner 250 000 dollars par an, elle a de quoi faire tourner les têtes, celle qui résiste encore et toujours, avec panache et sang-froid, à la mafia blanche, malgré les risques de plus en plus nombreux encourus au fil de l'intrigue.

Intrigue toujours aussi bien ficelée, menée à la baguette pour maintenir le suspense dans les dernières planches, accompagnée d'une magnifique alternance de couleurs qui dépeignent toute la force, en sépia - le présent - et la fragilité, en bleu clair - le passé - de Queenie, qui se mêlent aussi parfois en certains détails, éléments vestimentaires..., et de graphismes toujours aussi léchés, dynamiques, réalistes, les plus à même de raconter cette période tortueuse des États-Unis, tout comme les diptyques précédents.

Une superbe BD, comme je les aime, qui s'inspire qui plus est de la vie d'une femme peu connue, mais qui a su imposer sa marque, envers et contre tous, pendant de nombreuses années, à Harlem. Je lirai avec plaisir le deuxième tome quand je me le serai procuré, et ce sera sous peu, indubitablement !
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