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Critique de Stoffia


Le premier comic américain que j'ai lu, il y a peut-être dix ans de cela. Je ne me souviens plus qui me l'avait conseillé comme point d'entrée dans l'univers Marvel, mais je lui en dois une. Ce fut l'amour dès la première lecture.

D'emblée, ce comic brouille les frontières entre les héros et les vilains. Ici, ce sont les héros contre les héros. Chacun s'alliant à des vilains utiles pour survivre à la guerre civile.

La guerre civile, d'ailleurs, parlons-en. L'intrigue embrasse les débats du Patriot Act des USA de l'ère Bush, après le 11 septembre. Cette idée que la population doit accepter de sacrifier sa liberté, sa confidentialité, doit accepter d'être écoutée par son gouvernement. Tout ça contre une vague promesse de sécurité.

Nous avons donc ici, d'un côté, le clan de Tony Stark. Après qu'une opération d'un petit groupe de superhéros cause beaucoup de morts innocentes, il comprend que les gens avec des pouvoirs sont dangereux. Ce sont des gens puissants, qui n'obéissent à aucune institution, qui décident de prendre la justice en main. Il sponsorise alors un projet de loi au Congrès pour obliger tous les superhéros à s'enregistrer auprès du gouvernement afin de rendre l'imputabilité possible.

De l'autre côté, Captain America et compagnie, qui veulent défendre leur liberté individuelle. Leur droit à l'anonymat, et celui d'agir en leur propre nom plutôt qu'en celui du gouvernement. Ce groupe est donc déclaré hors la loi et est chassé par le premier.

Le tout est assez bien écrit pour que les deux points de vue soient légitimes et défendables. Ce qui est d'ailleurs triste avec l'adaptation cinématographique qui, dès le titre, nous annonce que l'on doit être du côté de Captain America.

(Le débat est différent dans le film, le Patriot Act est chose du passé. le débat du film est à savoir si un organisme privé — Les Avengers — devrait se donner le droit d'intervenir où bon leur semble sur le globe pour faire régner une justice toute américaine. Alors que j'étais plutôt pro-Captain America dans le comic, je suis plutôt pro-Iron Man dans le film.)

Bref, le dilemme est bon, l'histoire est bonne. le dosage baston/répit est bien réglé. Et on y voit du développement de personnages comme rarement dans un comic qui gardera un impact pendant plusieurs années après. (Chose qui n'est plus le cas dans ce genre d'événement que Marvel comme DC font désormais chaque été.)
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