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Critique de bdelhausse


L'intrigue démarre pas mal d'années dans le passé. Une fille laissée pour morte, ayant subi des sévices sexuels d'une cruauté inouïe. Sam Millar ne nous en épargne aucun dans une plume cure et sans fioritures.

Ensuite on remet les pieds dans le présent, tout en continuant à alterner avec le passé, de manière assez débridée parfois, et on rencontre les fesses de Karl Kane aux prises avec ses hémorroïdes.

La suite est une suite d'intimidations, de meurtres guidés par la vengeance et de tortures décrites avec un réalisme certain par l'auteur.

Dans la première partie, on oscille entre polar à l'ancienne et roman moderne tout en déconstruction. La seconde moitié est clairement du polar à l'ancienne. Les chapitres se suivent dans l'ordre chronologique.

Et Sam Millar mystifie le lecteur (ce qui est asse peu productif, en ce qui me concerne, dans le polar à l'ancienne) en ne révélant pas l'ensemble des informations que Kane finit par glaner ou trouver. On se retrouve dons, en tant que lecteur, dans une mauvaise position. Celle du type qui suit l'action de manière passive sans vraiment pouvoir anticiper. Ce genre de manipulation du lecteur par l'auteur m'énerve toujours. Et ce livre ne fait pas exception.

Bien sûr, le lecteur aguerri devine la vengeance qui est à l'ouvre. Il peut recoller le coup des flics ripoux. Où, comment, etc. il lui manque quand même des pièces pour tout recoller. Et je me répète, vu la perspective prise par l'auteur (celle du roman déconstruit dans la première moitié), cacher des infos au lecteur, ce n'est pas idéal. J'ai toujours considéré que le but d'un roman déconstruit, c'est de mélanger les pièces en ne cachant rien au lecteur, mais en lui laissant le soin de tout remettre dans l'ordre. Après l'avoir fait, Sam Millar change d'optique et je n'adhère pas.

Pas plus que je n'ai réellement adhéré aux personnages. Trop clichés, trop caricaturaux.

Par contre le vocabulaire cru ne m'a pas gêné. Des déjections canines... eh bien ce sont des merdes de chiens... rien d'autre. Quand on fréquente des brutes, il faut les entendre parler comme des brutes, pas comme Jean d'Ormesson. Et cela, Sam Millar le rend bien.

Rien de mémorable, à mon avis.
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