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Critique de -Olivier-


Un roman pas comme les autres.
Il ne s'agit pas d'un polar, mais d'un roman noir d'encre.
Paul Goodman, un surdoué du snooker, fauché, sans un sou, se présente aux   abattoirs de la région et se fait embaucher. Il pénètre dans un univers glauque et sanglant. A la tête de l'entreprise, un type monstrueux, Shank, un salaud intégral, première impression de Goodman.  Deux femmes, enfin…presque, les deux filles de Shank. L'une officie comme « secrétaire », elle se prénomme Violet ; ajoutez un n entre le e et le t et vous obtenez Violent.
L'autre dirige d'une main de fer le travail des ouvriers. Elle s'appelle Geordie, un prénom de mec.
Parallèlement, Philip Kennedy, qui tient une boutique d'objets mis en gage, sorte de mont de piété. Son épouse, Cathleen, autre monstruosité, git dans son lit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle chie, pisse et vomit dans un seau placé en dessous de son lit.
Paul a un ami, un seul. Willie Short – Willie le Court, plus embêtant Zizi court, en fait, p'tite bite. La seule qualité de Willie étant de pouvoir accepter sans sourciller les humiliations permanentes dont il est victime.
Je l'ai dit en préambule, ce roman est d'une noirceur extrême, parfois jubilatoire. Quel que soit l'endroit où Sam Millar décide de nous emmener, il nous balade et nous plante dans les ténèbres, au mieux la pénombre et dans le rouge vif abattoir. de temps à autre, un arrêt salutaire au Tin Hut, le billard et débit de boissons local.
Je suis vite devenu dépendant de cette atmosphère très malsaine, mal à l'aise, peu rassuré. Toujours à la recherche d'un minuscule rai de lumière, histoire de respirer et de sortir la tête non hors de l'eau mais de la merde.
Sam Millar est fantastique dans l'art de composer des personnages impossibles, hideux, qui nous collent à la rétine. Ce roman suinte la trouille par tous nos pores et…par tous les porcs.
L'auteur nous a mitonné des dialogues que l'on relit par pur plaisir. Une écriture lumineuse sans laquelle on jetterait cette « savoureuse horreur » dans la première poubelle venue
Mais pourquoi ce titre, Redemption Factory, que l'on peut traduire littéralement par Usine de la Rédemption ? Je ne vous dirai rien mais alors rien, même pendu par les pieds à une esse rouillée.
Un prologue, vingt chapitres et l'épilogue vous attendent. Je vous le recommande chaudement.
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