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Critique de paroles


A Kingston, Jamaïque, un grand drame est survenu : l'instituteur a coupé les dreadlocks du petit Kaia. On ne coupe pas les cheveux d'un rastafari. Jamais !
Et Ma Taffy, la grand-mère, sait que c'est un jour de malheur, un jour où l'autoclapse va advenir.
Aussi, en attendant l'arrivée de la mère du petit et la menace qui gronde, et aussi pour sécher les larmes de celui-ci, elle entreprend de lui raconter l'histoire de Marcus Garvey, celui à qui on a aussi coupé les cheveux, puis celle du révérend Bedward qui s'est mis à s'envoler vers le ciel...
« c'est juste une histoire comme plein d'autres dans cette foutue île de Jamaïque ; juste un homme qui lutte et que ce maudit pays a décidé de mettre à terre. »

Ce sont tous les faits marquants qui ont fondé ce quartier de Kingston (depuis ce premier août 1838) qui prennent place ici. Mais c'est aussi la discrimination entre noirs et blancs, entre riches et pauvres, qui y est révélée, ainsi que la tension palpable qui règne entre les habitants et les forces de l'ordre.
C'est un récit très oralisé avec un parler de la Caraïbe qui prend toute sa place et toute sa force ici, et qui rend toutes les anecdotes vivantes et colorées. C'est un cri contre les injustices, la pauvreté, l'oppression. C'est aussi un hymne à l'amour et aux croyances populaires.

By the rivers of Babylone....
« Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion », fait référence aux racines bibliques du rastafarisme.
Si vous avez en tête la musique disco de Boney M, au titre éponyme, essayez plutôt de l'effacer et de la remplacer par la musique reggae de Bob Marley et son titre Babylon System « We refuse to be, what you wanted us to be ».
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