AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Vermicelia


Ce roman est bien écrit, il se lit facilement même si certains passages entre le présent et le passé peuvent se révéler très perturbateurs. En effet, ce roman est construit selon un mode de chapitres alternatifs. On suit bien évidemment Sheldon et le petit serbe dans leur cavale pour échapper aux "méchants", mais également les inspecteurs de police qui les recherchent et aussi bien sûr les fameux méchants. Rien de bien perturbant dans cela me direz-vous, mais dans les chapitres consacrés à Sheldon on passe du présent réel à un passé dont on ne sait pas vraiment s'il est réel ou imaginaire, ce qui est assez perturbant au départ. Mais une fois habitué, cela passe tout seul et ne gêne plus la lecture. D'autant plus que cela colle parfaitement au personnage principal, très perturbé, de cette histoire.
On y découvre en effet Sheldon, vieux juif acerbe et ronchon, parti vivre chez sa petite-fille qu'il a élevé et qui ne semble pas aimer sa nouvelle vie. Et assez vite, on s'attache à ce vieil homme qui ne sait rien faire d'autre que critiquer ce qui l'entoure. Aucun tact, il dit ce qu'il a à dire sans tourner autour du pot. Sauf que cet homme est bourré de culpabilité suite à la mort de son fils, Saul, pendant la guerre du Vietnam. Aussi quand il ouvre la porte de l'appartement de sa petite-fille et qu'il tombe nez à nez avec une jeune femme serbe accompagnée d'un petit garçon pourchassés par de vilains messieurs, il n'hésite qu'une seconde et les fait entrer. Et c'est là le début de ses "ennuis". Il s'enfuie avec le petit garçon qu'il appellera Paul.
Cette histoire pourrait sembler n'être qu'une banale histoire de poursuite entre les gentils et les méchants mais elle ne se limite pas qu'à cela. Certes, la fameuse poursuite donne du piment et du dynamisme à l'histoire mais elle n'est pas l'élément principal du roman qui tourne plus autour de Sheldon, de son immense culpabilité d'avoir envoyer son fils à la mort et de sa volonté de se racheter en sauvant le petit garçon en mettant à profit son expérience militaire.
Sheldon m'a beaucoup fait penser à Clint Eastwood dans Gran Torino, un homme bourru qu'on a pas forcément envie de connaître au premier abord mais qui se révèle être un homme sensible et généreux. le roman en général m'a également fait penser à celui du vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire mais en moins burlesque. C'est un roman profond qu'une fois commencé on ne lâche qu'au dénouement et avec regret.
Bref, ce premier roman est une réussite, en ce qui me concerne, et je ne peux que vous inviter à entrer dans la peau de Sheldon Horowitz car vous ne serez pas déçus du voyage.
Lien : http://www.leparloirlitterai..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}