AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de DreamBookeuse


Le prologue nous met déjà l'eau à la bouche avec un Ambroise Perrin déboussolé qui, au fur et à mesure qu'il monte l'étage de son hôtel particulier, se voit multiplier sa déconfiture quant à la vie qu'il mène et puis… il déteste le thé. Ne l'a t-il jamais dit à sa femme ? Sa défenestration, est aussi surprenante que jubilatoire, avec un certain sens du..non sens. Ensuite nous embarquons sur une autre scène de crime toute aussi absurde que la première : sept cadavres, sans traces de poison dans les veines, et une infirmière portée sur l'alcool accusée de leur meurtre. Appelés sur les lieux contre un tarif exorbitant, Evariste et Isabeau, le duo d'enquêteurs qui mènent la barque dans ses autres romans, ne sont pas au bout de leur surprise.

Je trouve qu'il est toujours compliqué de parler d'un roman et d'une intrigue policière puisque tout repose sur le mystère. Mais encore plus avec les romans d'Oren Miller qui oscillent dangereusement entre Arsène Lupin, Miss Fischer et bien évidemment notre cher Sherlock Holmes. D'ailleurs pour ceux qui ne connaissent pas trop Evariste et Isabeau disons que le premier serait semblable à notre cher Sherlock, analyste hors pair, méticuleux, rangeant toutes les informations dans des petites boîtes… Si ce n'est qu'il converse régulièrement avec sa femme décédée pour l'aider à y voir clair. Isabeau, outre son prénom féminin qui nous vaut des quiproquos savoureux, pourrait être Watson s'il jouait moins bien son rôle. Parce qu'il est l'élève d'Evariste et a un don certain pour se retrouver dans des situations inexplicables mais toujours signifiantes. Les deux s'échangent piques et autres blagues sur le ton de l'humour et de l'ironie et c'est vraiment un duo que j'adore ❤

Mais revenons un peu à l'intrigue, son écriture, et son évolution. Soyons clairs et flous à la fois. Tout ce que je peux vous dire c'est que l'on va parler de tout un tas de choses, du nazisme au camp de concentration, en passant par un centre médicalisé et des cadavres…silencieux. Aucun indice. Tout se passera dans les silences et dans les secrets que l'on dit sans savoir. C'est délicieusement tortueux, et on prend plaisir à assembler les secrets les uns à la suite des autres comme un gigantesque puzzle. Bien entendu tout ne s'éclaire qu'à la fin, des indices nous ont filé sous le nez et d'autres étaient si gros qu'il aurait été difficile de les manquer… Je dois dire que j'ai eu des soupçons… mais Oren Miller a joué son rôle à la perfection, instiguant si bien que je me suis éloignée de ma première idée. Chapeau Miss ! La fin m'a également agréablement surprise, je ne m'attendais pas du tout à cette situation ni à la prise de décision d'Evariste Fauconnier qui change un peu le regard que j'avais sur lui.

Enfin, pas besoin d'avoir lu les autres pour comprendre celui-ci même si vous passerez certainement à côté de certaines références et l'introduction des personnages, vous laissant peut être l'impression d'une mise en place trop rapide.

En résumé

Et Dieu se leva du pied gauche, à l'instar des deux autres livres de cette série, nous présente avec beaucoup d'humour et de cynisme, une histoire pourtant pas si drôle où il est autant question de maltraitance, de nazisme que de camp de concentration. Des sujets pas toujours faciles mais amenés avec une étrange justesse par cette enquête de haute volée. Un roman parfait pour les non amateurs du genre qui prendront grand plaisir à découvrir Evariste et Isabeau, les deux enquêteurs entre dandy et Sherlock avec une pointe de mystique.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}