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Critique de Esorlecram


Etrange bouquin que cette brique de plus de 650 pages. C'est une quasi autobiographie, que l'auteur nous livre par petits morceaux. Dans la vie réelle, Henry Miller a rompu un beau jour avec sa femme et sa fille, refusant une vie conventionnelle pour aller vivre « libre » en France, où il fut longtemps un « vagabond intellectuel » avant d'être reconnu comme écrivain de talent. Dans Sexus, Miller est séparé de sa femme qu'il voit encore de temps en temps, mais uniquement pour la baiser. C'est que Miller n'en fait qu'à sa tête, amoureux de l'insaisissable Mona, ce qui ne l'empêche pas de sauter sur toute femme qui bouge, car le sexe est pour lui une composante essentielle de l'existence. A cette époque il travaille encore, contre son goût car il voudrait devenir écrivain. Il n' a jamais un sou en poche et n'éprouve aucune gêne à taper ses amis, autres héros du livre, avec qui il se lance dans d'interminables discussions sur tout et sur rien, qui exigent du lecteur une grande patience, d'autant plus que le style est tout aussi embrouillé que le personnage. Ces pages ennuyeuses alternent avec celles où il décrit sa vie de tous les jours.
On le voit Henry Miller n'est pas facile à vivre. Egoïste, avec une haute conception de lui-même, il est incapable de faire la moindre concession, même pour des raisons morales, à ses pulsions, car pour lui tout compromis signifie lâcheté par rapport à son idéal de vie « libre ».
le livre a été longtemps interdit aux USA pour pornographie, accusation qui ne reflète pas la réalité : les passages crus ne sont que le reflet du caractère du personnage, entier dans tout ce qu'il fait.
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