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Critique de Goewin


Coup de coeur ! Je suis définitivement accro et sous le charme du commandant Gabriel Gerfaut.

Dès les premières lignes, j'ai été happée par l'histoire que nous conte Gilles Milo-Vacéri : la tragique destinée du vicomte Louis-Henri de Mazé-Pasquier accusé faussement d'un crime qu'il n'a pas commis et lâchement assassiné le 13 mai 1789. Depuis le village de Saint-Mazé est sous le coup d'une malédiction et le vicomte revient tous les ans à la date anniversaire pour rendre justice.

Et devinez ce qui s'est produit en cette belle journée du dimanche 14 mai 2017 ? Un crime vraiment abominable, le tueur a torturé la victime d'une façon atroce. C'est ainsi que notre commandant Gabriel Gerfaut accompagné d'Adriana et de Paul va se retrouver en Sologne, aux portes d'un couvent de carmélites et dans un village où le silence est de rigueur, surtout face à des étrangers.

Retrouver Gabriel Gerfaut et son auteur est un pur délice. Notre commandant est en pleine forme. Il n'hésite pas à mettre en boîte son divisionnaire ce qui allège l'atmosphère après la découverte du corps. de même j'ai apprécié l'échange de rosseries amicales entre lui, Adriana et Paul. C'est fascinant de voir Gerfaut agir et réagir ainsi que sa manière de réfléchir. L'intrigue est tout à fait passionnante et addictive. Cela dit, il faut quand même avoir le coeur bien accroché pour supporter la lecture des blessures infligées et du mode opératoire. Quant au crime à l'origine de cette enquête, il est vraiment d'une barbarie inimaginable à tel point que mon esprit l'avait occulté. Gilles Milo-Vacéri nous plonge dans l'innommable et dénonce ce dont sont capables des hommes guidés par l'intolérance, l'étroitesse d'esprit, la bêtise et l'alcool. Comment un esprit humain peut-il concevoir une telle horreur, parvenir à un tel degré de perversité et d'abjection ? Malheureusement bien trop de faits divers sont là de nos jours pour donner raison à l'auteur.

Gerfaut est un spécialiste de la psychologie et il est captivant quand il explique comment le cerveau réagit face à l'horreur, à la mort. de plus, c'est quelqu'un de profondément humain. Adriana est toujours aussi efficace et indispensable à l'enquête. Elle a régulièrement des idées novatrices qui permettent à Gerfaut d'avancer. Leur entente est impressionnante. Elle le comprend à demi-mot et devance ses questions ; je crois bien qu'elle est la seule à parvenir à déchiffrer son écriture.

Alors que le mystère s'épaissit et que le nombre des victimes augmente, malheur à ceux qui ne coopèrent pas ! Un notable va se faire magistralement recadrer par Gerfaut ; quant aux carmélites, elles ne savent pas encore à qui elles ont affaire, elles vont se rendre compte que le silence n'est pas une option envisageable et surtout que rien n'échappe au regard et à l'intelligence acérés du commandant.

Gilles Milo-Vacéri multiplie les fausses pistes et j'ai eu beau me triturer la cervelle, je n'ai jamais trouvé ce qu'avait pu découvrir Gerfaut. Attendez-vous à de grosses surprises et si je peux me permettre un conseil, ménagez-vous une large plage de temps avant de commencer la lecture de « Les sept fantômes » car une fois lues les premières lignes, vous ne pourrez plus vous arrêter avant la fin. Personnellement je l'ai lu d'une seule traite et en ai oublié mon repas.

Les connaissances de l'auteur sont toujours aussi pointues qu'il s'agisse du fonctionnement des forces de police, de la gendarmerie ou des stups. Il souligne d'ailleurs les difficultés que rencontrent gendarmes et policiers obligés de multiplier les heures supplémentaires à cause des restrictions budgétaires. Quant à son écriture… Je sais, à chaque fois que j'ouvre un de ses livres, que je ne serai pas déçue. Sa plume est incisive, précise, son style plein d'élégance et il manie l'humour comme personne. Il joue avec ses lecteurs en développant fausses pistes, intrigues multiples et rebondissements incessants. Mais plus que tout, j'aime ses personnages qui sont toujours très humains, pleins de valeurs et j'ai énormément apprécié la colère de Gabriel Gerfaut à la fin. C'est pour cela qu'à chaque fois que je ferme un de ses ouvrages, ma liste d'amis s'agrandit et j'ai toujours beaucoup de mal à les quitter.

Un immense MERCI à Anita Berchenko, Gilles Milo-Vacéri ainsi qu'aux Éditions du 38 qui m'ont permis de lire « Les sept fantômes » en avant-première. Merci pour votre confiance !

Conclusion : foncez ! « Les sept fantômes » vont vous ensorceler…
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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