Les larmes de Satan - Intégrale

La porte de la cabane s'ouvrit à la volée et il reconnut immédiatement mamie Jeanne qui courait vers lui en poussant des cris. Quand il réalisa que ses mains étaient entravées dans le dos, il comprit ce qui se passait.

- Fous le camp, Antoine ! C'est un piège, sauve-toi ! Les boches, ils m'ont...

Son hurlement fut stoppé net par une rafale qui n'en finissait plus. Il la vit ralentir puis s'immobiliser avant de tomber en avant tandis qu'il entendait distinctement les impacts des balles dans sa chair.

- Moi ? Je suis gendarme mais je refuse cette mission ignoble. Je reste à la brigade pour avoir des informations et je remercie de ciel d'être tombé sur vous deux aujourd'hui. Je ne savais pas à qui parler, à vrai dire. J'avais trop peur de la Gestapo et de leurs agents, alors je guettais le bon moment et le bon interlocuteur. Je fais sortir des prisionniers comme je peux, je ne fais donc pas grand-chose, mais c'est toujours ça. J'hésitais aussi à déserter pour rejoindre les partisans sauf que je ne savais pas où aller.

Antoine soupira. C'était bien le problème de la Résistance car à vivre clandestinement, ils étaient invisibles et beaucoup d'hommes courageux hésitaient à se confier à quelqu'un pour les rejoindre, ne sachant pas où et à qui s'adresser.

On oublie pas les blessures et la souffrance, on prend juste à vivre avec et on avance

Parce que l’Humanité ne devrait jamais baisser la tête devant la folie des hommes

Apprenez à vous pardonner, vous vivrez mieux.

La vie n’est pas faite que d’une seule route. Nous avons le droit de nous tromper, de faire des erreurs et même parfois de trahir les valeurs en lesquelles nous croyons. Heureusement, on peut toujours revenir sur le bon chemin. Le tout est de le vouloir. On ne peut pas effacer ses fautes. Jamais. On peut simplement changer pour faire plus de bien que le mal causé par erreur ou involontairement.