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Critique de micetmac


Zygmunt Miloszewski, après une trilogie policière fameuse, s'essaye à une thématique qui renvoie, finalement, à bon nombres d'ouvrages : le thriller nazi. le Troisième Reich qui a vu sombrer la conscience européenne, est propice à bon nombres d'uchronies qui n'en seraient plus si le Secret des Secrets venait à être connu.

Souvent ces livres, tissant plus ou moins habilement une trame déviante dans le cours chaotique de la seconde guerre mondiale, répondent aussi à un autre prérequis, les USA sont dans le coup. Et pas pour le meilleur, la plupart du temps. Comme OPÉRATION NAPOLÉON de Arnaldur Indriðason par exemple, pour distinguer l'un des derniers (et réussis) exercices du genre.

Zygmunt Miloszewski aplatit le clou de ce canevas mais en y apportant un ou deux petits plus. Tout d'abord, il lance ses héros dans une épopée artistico-historique, à la recherche des tableaux pillés par les nazis, exfiltrés de la Pologne martyrisée avant la chute du régime hitlérien. Surtout, LE tableau le plus célèbre, le plus mythique, légendaire : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël. A l'heure actuelle, ce tableau (s'il n'a pas été détruit) est toujours dans la nature. de cette absence, Miloszewski brode avec talent un scénario improbable, conspiration tordue, un peu vaine, qu'il fait glisser avec une belle énergie et une saine dérision.

Car l'autre atout de ce bouquin roboratif est sa plume alerte et ce côté un peu narquois, pas tout à fait dupe du n'importe quoi bordélique de son entreprise littéraire. Nos quatre protagonistes ressemblent parfois au club des cinq sans Dagobert, des boy scouts embarqués dans une aventure trop grande pour eux mais où ils vont faire preuve de ressources certaines.

on suit ainsi avec un plaisir jamais démenti, les tribulations tragi (car le drame n'est point absent) comique de nos quatre compères que Miloszewski sait rendre attachant jusque dans leurs hésitations sentimentalo-sexuelles qu'il sait préserver de la mièvrerie.

Ce genre de page turner se juge aussi (et surtout ?) à la force de son dénouement. Ce dernier m'a laissé un brin mitigé. Je dois avouer que la résolution du rôle des américains est un poil too much, à moins de s'adonner à un antiaméricanisme primaire que moumoute orange s'applique à alimenter avec constance.

A vrai dire, peu importe, car le devenir des Toiles de maîtres m'importait bien plus. Et, outre qu'on en apprend beaucoup sur une histoire de l'Art ludique et jamais pesante, cette résolution là vaut largement son coup de pinceau.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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