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Critique de patlam


Une enseignante est découverte ligotée et noyée dans sa baignoire alors que dans la demeure résonne la musique de Mahler. Un de ses étudiants, que tous les indices accusent, est retrouvé hagard et en état de choc au bord de la piscine. Sa mère sollicite aussitôt l'aide du commandant Servaz, son amour de jeunesse, pour mener l'enquête. Bernard Minier s'attache, dès l'ouverture de son récit, à exposer minutieusement le passé des protagonistes, à analyser leur psychologie mais aussi à revenir en résumé sur l'affaire pour laquelle Martin Servez est désormais connu. En revenant dans sa ville natale, ce dernier est assailli par son passé, la mort de son père, ses amitiés oubliées, ses amours déçus, tandis que l'ombre de Julian Hirtmann plane insidieusement en arrière-plan sur les lieux du crime. Il s'égare dans d'incessantes contradictions, dans des questionnements stériles et fait souvent preuve d'inconstance voire même de stupidité. de rebondissements fallacieux en fausses pistes, l'histoire traine en longueur, piétine et les nombreuses digressions aussi futiles qu'improbables n'apportent rien de concret au déroulement de l'enquête. En dépit de la précision et des descriptions exhaustives dont ils font l'objet, les personnages, tous très marqués par un passé tumultueux, sont creux et ne présentent que peu d'intérêt. Explicitement, une bonne moitié de l'ouvrage ne sert strictement à rien. L'auteur empile les intrigues et les faux-semblants, mêlant la politique, le repentir, les liaisons amoureuses, l'immigration clandestine ou encore la toxicomanie pour enrober une classique histoire de vengeance. Malgré les lourdeurs et les multiples incohérences, la lecture, sans être passionnante, reste plaisante mais globalement, l'ensemble est décevant.
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