AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kunrin


Je viens de terminer le livre et j'aimerais en faire une critique qui exprime tout le bien que j'en pense, mais si j'écris vraiment ce qu'il m'inspire je vais me retrouver avec toutes les Béatrice sur le dos et elles sont très nombreuses.
La seule petite critique que je pourrais lui faire c'est que la fin est trop optimiste : à vrai dire, je ne sais pas s'il existe des Sarah ou plus exactement je me demande si les Sarah du début ne se transforment pas automatiquement en Béatrice.
Parce qu'à un moment donné il a bien fallu que Benjamin tombe amoureux de sa femme et on ne tombe pas amoureux d'une chefaillonne sauf si on est maso.
Il y aurait bien d'autres explications : Peut-être que l'amour rend aveugle, peut-être que les princesses sont toutes frappées d'une malédiction et se transforment en marâtres une fois le foyer bien établi, peut-être que Florence Foresti a raison lorsqu'elle décrit les phases d'une femme en amour ?

Je suis épaté que l'auteur ait si bien su saisir le combat intérieur de Benjamin, je suis épaté qu'Isabelle Minière ait décrit de façon aussi perspicace, intelligente, lumineuse, aiguisée, les raisonnements fallacieux de sa femme, je suis épaté qu'elle ait réussi à peindre un couple ordinaire avec une matière pas si ordinaire que ça, parce que les familles dans lesquelles le père est pharmacien et la mère une écrivaine quasi nymphomane, ça ne court pas les rues.
En revanche ce qui court les rues c'est le chantage affectif, qu'il soit effectif ou plus sournois.
De fait, aujourd'hui les pères ont relativement peu de choix : Soit ils s'écrasent, soit ils en viennent à la rupture, soit ils arrivent à force de compromissions à établir une situation suffisamment équilibrée pour préserver un semblant de vie normale.
Dans tous les cas ceux qui en souffrent le plus ce sont les enfants.
Alors bien sûr, il existe des hommes qui se fichent de leurs progénitures, qui ont fait des enfants comme on prend un billet pour un match de foot et qui s'en désintéressent illico.
Mais ceux-là ne vivront pas le déchirement de l'âme d'être séparés de leurs enfants, ils vivront juste le déchirement du portefeuille et pour les plus récalcitrants ordonné par la justice.

Voilà un livre qui rappelle combien les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble et que créer un foyer harmonieux nécessite des compromis plus ou moins acceptables.
Un livre qui devrait être lu par tous ceux qui aspirent à fonder une famille.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}