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EAN : 9782253118664
185 pages
Le Livre de Poche (01/03/2007)
3.41/5   39 notes
Résumé :
Comme on se sera disputés, il faudra se réconcilier. - On a besoin d'intimité, Benjamin, c'est le secret des couples qui durent ; l'intimité, ça passe par le corps, t'es pas d'accord ? Je serai d'accord. Discrètement. J'aurai sommeil et mal à la tête, saoulé de paroles. Et vaguement envie de pleurer comme chaque fois. Je ne pleurerai pas je suis un garçon, voyons. Elle voudra qu'on fasse l'amour -Il faut qu'on ait une vie sexuelle épanouie, Benjamin, le bonheur d'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de terminer le livre et j'aimerais en faire une critique qui exprime tout le bien que j'en pense, mais si j'écris vraiment ce qu'il m'inspire je vais me retrouver avec toutes les Béatrice sur le dos et elles sont très nombreuses.
La seule petite critique que je pourrais lui faire c'est que la fin est trop optimiste : à vrai dire, je ne sais pas s'il existe des Sarah ou plus exactement je me demande si les Sarah du début ne se transforment pas automatiquement en Béatrice.
Parce qu'à un moment donné il a bien fallu que Benjamin tombe amoureux de sa femme et on ne tombe pas amoureux d'une chefaillonne sauf si on est maso.
Il y aurait bien d'autres explications : Peut-être que l'amour rend aveugle, peut-être que les princesses sont toutes frappées d'une malédiction et se transforment en marâtres une fois le foyer bien établi, peut-être que Florence Foresti a raison lorsqu'elle décrit les phases d'une femme en amour ?

Je suis épaté que l'auteur ait si bien su saisir le combat intérieur de Benjamin, je suis épaté qu'Isabelle Minière ait décrit de façon aussi perspicace, intelligente, lumineuse, aiguisée, les raisonnements fallacieux de sa femme, je suis épaté qu'elle ait réussi à peindre un couple ordinaire avec une matière pas si ordinaire que ça, parce que les familles dans lesquelles le père est pharmacien et la mère une écrivaine quasi nymphomane, ça ne court pas les rues.
En revanche ce qui court les rues c'est le chantage affectif, qu'il soit effectif ou plus sournois.
De fait, aujourd'hui les pères ont relativement peu de choix : Soit ils s'écrasent, soit ils en viennent à la rupture, soit ils arrivent à force de compromissions à établir une situation suffisamment équilibrée pour préserver un semblant de vie normale.
Dans tous les cas ceux qui en souffrent le plus ce sont les enfants.
Alors bien sûr, il existe des hommes qui se fichent de leurs progénitures, qui ont fait des enfants comme on prend un billet pour un match de foot et qui s'en désintéressent illico.
Mais ceux-là ne vivront pas le déchirement de l'âme d'être séparés de leurs enfants, ils vivront juste le déchirement du portefeuille et pour les plus récalcitrants ordonné par la justice.

Voilà un livre qui rappelle combien les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble et que créer un foyer harmonieux nécessite des compromis plus ou moins acceptables.
Un livre qui devrait être lu par tous ceux qui aspirent à fonder une famille.
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Vous n'imaginez pas comme le banal choix d'une table basse peut engendrer de considérations existentielles et de retours sur soi et sur l'existence qu'on mène vaille que vaille !
C'est ce qui arrive à Benjamin, narrateur et principal personnage de cette histoire d'un couple "ordinaire". Une existence ? du vide, du creux, un aperçu du néant, une inexistence, cachés par une apparence solide et pleine à l'image de cette fameuse table que Béatrice, l'épouse de Benjamin, n'envisage même pas de voir puisqu'elle a décidé d'en choisir une autre. Dès les premières pages, Benjamin nous aspire dans le couple qu'il forme (ou déforme ?) avec Béatrice et nous rend témoins d'une guerre latente. On accompagne Benjamin dans ses résignations, ses petites lâchetés et dans la progression chaotique de sa révolte. Forcément, on adopte son point de vue !
Tout au long de ce roman d'une ironie mordante, Isabelle Minière explore les failles d'un couple qui se délite, où l'une ne peut se satisfaire que de l'effacement de l'autre. le pouvoir, la manipulation, le chantage, les victoires dérisoires se succèdent à mesure que les situations s'enchaînent et que le conflit éclate. C'est d'une drôlerie amère car on ne peut s'empêcher de s'interroger sur ce qui fonde un couple, ce qui le fait perdurer ou mourir. Les caractères des personnages sont si finement dessinés qu'ils semblent issus de ce qui pourrait bien être notre quotidien ! J'ai passé un excellent moment de lecture et je vous conseille vivement de découvrir ce roman... et le test qui l'accompagne ! Rire (jaune ?) garanti !
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"Mais quelle emmerdeuse !" Voici la réflexion que je me suis faite tout au long de ma lecture ! Béatrice est vraiment impossible à vivre, castratrice, autoritaire, égocentrique et on se demande comment le pauvre Benjamin, son mari, arrive à la supporter sans lui envoyer une bonne paire de baffes pour la faire taire (ne croyez pas que je sois pour que le mari batte sa femme, non, non, mais là, vraiment, elle dépasse les bornes des limites et ce ne serait que bien mérité s'il la remettait à sa place...). Bien sûr, Béatrice est belle, elle est intelligente, elle sait ce qu'elle veut, elle réussit dans son métier d'auteur de livres pour enfants, elle "gère" tout avec talent... justement, elle gère un peu trop, cette femme-là et aurait tendance à prendre la vie de couple pour un combat, et confond l'amour et le partage avec l'autorité et le pouvoir...

Mais il y a Marion, la jolie petite Marion, fille de ce couple improbable, tant aimée de son papa, le soleil de sa vie... Benjamin peut tout supporter pour ne pas la perdre, et s'il n'y avait la petite fille, aurait quitté depuis longtemps cette femme à coté de laquelle il se sent étranger, vide, creux, comme un meuble, tiens, justement comme la table basse qu'ils viennent d'acheter ensemble et qui trône maintenant au milieu du salon, bien en vue des invités qui viendront l'admirer. Car bien sûr, Béatrice joue de cet amour du père pour la petite fille en agitant la menace d'un départ et d'une séparation si Benjamin "ne se reprend pas" (en gros, s'il n'obéit pas à ses ordres) et s'il ne se décide pas enfin à se prendre en main professionnellement et à acheter une officine (on ne dit pas une pharmacie, ça fait commerce, c'est d'un vulgaire !), le chantage classique des couples qui n'ont plus en commun que leur progéniture, qui focalisera donc toutes les haines et tiendra la place centrale dans le partage des biens.

Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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Elle est dominatrice, possessive et attachée aux apparences. Il est faible et un peu lâche. Les dés étaient pipés dès le départ. C'est l'usure du couple vue par le mari depuis sa prise de conscience jusqu'à… je vous laisse le découvrir !!
C'est quelquefois un peu caricatural et on a, alors, envie de filer des baffes à l'un ou à l'autre !!

Un livre sans prétentions mais qui se lit facilement.
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Au milieu d'un magasin de meubles, Benjamin prend soudain conscience qu'il est aussi creux que la table basse de mauvaise qualité qu'il vient de prendre en affection. Sa femme Béatrice, si attentive à réussir sa vie de femme moderne cherche à l'entraîner en vain dans sa course à la perfection. Mais lorsque le Benjamin résigné tente de sortir de sa réserve, la « parfaite » mécanique du couple s'enraye.
Superbe découverte que ce petit roman d'Isabelle Minière ! le livre décortique « les misères d'un couple ordinaire », à travers les yeux d'un mari désabusé. Une femme autoritaire, résolument moderne, qui porte la culotte comme s'il en dépendait de sa vie. Un mari qui survit dans le tourbillon, se laissant entraîner sans jamais réellement participer au voyage. Un livre peu optimiste sur le couple ? Peut-être, peut-être pas… Ce qui est sûr, c'est un excellent moment de lecture qui donne à réfléchir. Lisez-le, prêtez-le, parlez-en… il pourrait vous révéler bien des surprises sur les couples qui vous entourent.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me sens si vide...Rien que de l'enrobage, seulement du décor, mais tout au fond, derrière ce décor de théâtre, il n'y a rien. Il n'y a plus rien. J'ai dû me perdre quelque part, sans m'en apercevoir.
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Je me sens si vide...Rien que de l'enrobage, seulement du décor mais tout au fond, derrière de décor de théâtre, il n'y a rien. Il n'y a plus rien. J'ai dû me perdre quelque part, sans m'en apercevoir.
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_Pensez-y tranquillement... et personnellement. Ne laissez personne choisir pour vous.
Personnellement, c'est tout réfléchi. Adieu monsieur Gris-gris.
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Je l'ai serré contre moi, sans plus rien dire. Je n'avais plus de mots; il en eût fallu trop. Comment lui dire tout cet amour...
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