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Citations sur Lud-en-Brume (11)

Pour les rêveurs dont l’imagination bouillonne, c’est toujours une véritable aventure que d’arpenter un sentier ombragé. On y entre assez audacieusement, puis on ne tarde pas à le regretter, car ce n’est pas l’air mais du silence que l’on y respire, le silence palpable des arbres. Et cette percée ténue, loin devant, est-ce là l’unique sortie ? Mais comment diable peut-on se glisser là-dedans ! Il faut faire demi-tour… trop tard ! Le gigantesque portail par lequel vous êtes entré n’est plus, lui aussi, qu’une petite ouverture.
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Si les murs ont des oreilles, ils n’ont pas de langue…
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Celui qui chevauche le Vent doit aller là où l’emporte sa course.
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Il y avait aussi des châteaux en ruines, recouverts de lierre grimpant, symbole d’un ordre disparu, où plongeaient des colombes, semblant laisser dans leur sillage une traînée d’améthyste ; un peu comme un bouquet de feuilles vert bouteille cherchant à dissimuler des violettes.
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Il n'y a pas meilleure horloge que le soleil ni de calendrier plus fiable que les étoiles. Et pourquoi ? Parce qu'ils nous habituent à regarder le Temps. Il n'existe pas de monstre, même au-delà des montagnes, plus effrayant que le Temps. Mais lorsque l'on s'est habitué, depuis tout petit, à le côtoyer dans son plus simple apparat, comme c'était le cas chez nous, au lieu de le voir dans une horloge, comme ici à Lud, on apprend qu'il est aussi tranquille et paisible qu'un vieux boeuf tirant sa charrue. Et regarder le Temps nous permet d'apprendre à chanter.
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L'État devait sa richesse et son influence principalement à l'Alénée. C'était grâce à ce cours d'eau que les jeunes filles des villages les plus reculés pouvaient porter des broches en défense de morse et soigner leurs rages de dents à l'aide de morceaux de cornes de licorne, que des œufs d'autruche décoraient presque toutes les cheminées des fermes et que lorsque les femmes de Lud-en-Brume sortaient faire leurs emplettes ou jouer aux cartes avec leurs amis, c'étaient de petits pages indigo, coiffés de turbans pourpres et originaires des Îles Cannelle, qui portaient leurs paniers de courses ou leurs marqueurs en ivoire. C'était également grâce à l'Alénée que les colporteurs pygmées venus du Nord vendaient des pierres d'ambre dans les rues. La rivière avait fait de Lud-en-Brume un village de marchands et ils étaient aujourd'hui aussi puissants que riches.
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Les choses féeriques sont connues pour être fugaces et mystérieuses, comme les rêves ou les illusions. Mais l’homme ne peut véritablement s’en passer, alors il en a créé une nouvelle forme rien que pour lui : le beau-monde, uniquement soumis à ses désirs. Il peut y façonner les faits selon sa volonté et dire : « Si je le souhaite, un homme assez âgé pour être mon père peut devenir mon fils, je peux changer un fruit en un coupon de soie, le blanc en noir... car c’est le monde que je me suis créé et dont je suis le maître. »
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Elle était certainement moins ronde qu'auparavant, mais c'était surtout le changement dans l'expression de ses yeux qui était le plus frappant.
Ils avaient toujours été aussi vifs et rapides qu'un couple d'abeilles en été. Volant d'un objet à un autre, ils n'en retenaient que les éléments les moins essentiels, tant et si bien qu'ils finissaient par en tirer ce miel, fait de milliers de futilités, que l'on appelle "sagesse féminine".
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Mes amis, vous êtes marginalisés sans le savoir et vous abandonné la place qui vous revenait. Oui, car sur terre, il y a deux races : les hommes et les arbres. Chacune a ses particularités. Les arbres sont silencieux, immobiles, sereins. Ils vivent et meurent mais ne connaissent ni la saveur de la vie, ni celle de la mort ; il leur a été confié un secret qu'ils n'ont jamais révélé. L'autre race... cet arbre passionné, dramatique et sans racines qu'est l'homme... Hélas ! C'est une créature dont les principaux privilèges sont en réalité une malédiction. La saveur aigre-douce de la vie et de la mort, inconnue des arbres, ne quitte jamais son palais. Il est la proie de deux rapaces sans pitié : la mémoire et l'espoir. Et il est tourmenté par un secret qu'il ne peut révéler. Car tout homme digne de ce nom est un initié, mais chacun à un Mystère différent.
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Il existe une terre où le soleil et la lune ne brillent pas, où les oiseaux sont des rêves et les étoiles des visions, où des fleurs éternelles naissent de la mort. Sur cette terre poussent des fruits dont le jus peut tantôt rendre fou, tantôt viril ; car ces fruits ayant le parfum de la vue et de la mort, ils sont la nourriture parfaite pour l'âme des hommes.
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