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Critique de Analire


A tout juste 17 ans, Stefan est accusé d'avoir froidement assassiné sa petite amie Belinda lors d'une soirée trop arrosée d'alcool et de drogue. Il est jugé puis envoyé en prison pour meurtre. Trois ans plus tard, il a purgé sa peine et se retrouve libre. Une liberté qui lui pèse, puisqu'il doit réapprendre à vivre, tout en sentant le poids de la culpabilité quotidienne, le regard de jugement et de haine des autres et le soutien fragile de ses parents, qui ne savent plus comment se comporter à son égard. Une épreuve de plus, et pas des moindres, pour retrouver un semblant de normalité.

L'histoire est agréable à lire, le fond est intéressant, néanmoins, il y a de grosses lacunes au niveau de la forme, de l'écriture et du style. Certains chapitres s'étendent en longueurs et en lourdeurs, certains paragraphes sont peu ou pas structurés, au point que l'écriture n'est pas fluide. Je l'ai trouvée également fortement naïve, avec des scènes parfois surréalistes et peu cohérentes, qu'on a du mal à transcrire dans la réalité et à croire. J'en veux pour preuve la condamnation de Stefan, qui a été faite sur une simple déduction, sans preuve accablante, sans témoin, sans jamais que le principal accusé ne vienne contredire les faits : un comble ! Enfin, le suspense n'est pas au rendez-vous, alors que c'est le propre d'un bon polar. On comprend rapidement l'incohérence de la situation et on devine également facilement le dénouement final.

Malgré tout, on peut soulever quelques points positifs notables de ce livre, avec notamment le focus intéressant sur la réinsertion des personnes condamnées, jugées, mises à l'écart de la société. Ce sont des répercussions morales, sociales, professionnelles, pas uniquement sur la personne mise en cause, mais également sur son entourage. Ici, suite à la libération de Stefan, de nombreuses personnes membres d'une association baptisée Touche pas à nos filles, viennent manifester quotidiennement devant le domicile du jeune homme et de ses parents. Ils sont victimes d'effraction et de casse à l'intérieur de leur maison, de dégradation à l'extérieur, ils sont parfois suivis et photographiés à leur insu, peu importe la situation. Enfin, l'image de Stefan est associée à celles de ses parents, qui se retrouvent à devoir des comptes à leurs employeurs, comme sa maman, professeure, priée de quitter momentanément son emploi pour éviter de ternir l'image de l'établissement.

Dans son désir de se faire pardonner ses erreurs, Stefan met en place un programme de réinsertion intéressant permettant aux personnes souffrant de culpabilité pour des erreurs passées, de se racheter. Pour être honnête, je n'ai pas vraiment compris comment fonctionnait concrètement le concept, il n'a d'ailleurs pas été beaucoup développé, mais sur le fond, je trouve que c'était une bonne idée. Chacun peut se sentir coupable de quelque chose. Stefan a assassiné froidement sa petite amie, qu'il aimait du plus profond de son coeur ; la mère de Stefan se sent coupable d'avoir fait une erreur dans l'éducation de son fils, etc.

Un roman sympathique à lire mais qui souffre de nombreuses lacunes stylistiques et narratives. Il y a beaucoup d'incohérences, de lourdeurs, de longueurs et trop peu de structure et de suspense. Je ne le recommande pas forcément.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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