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Danièle Momont (Traducteur)
EAN : 9782809844580
450 pages
L'Archipel (09/03/2023)
3.44/5   9 notes
Résumé :
Stefan n’a que 17 ans quand il est envoyé en prison pour le meurtre, au cours d’une soirée arrosée, de sa petite amie Belinda.
Trois ans plus tard, il est libéré. Mais, à part Théa, sa mère, nul ne semble prêt à le voir reprendre le cours de sa vie. À commencer par la mère de Belinda et les membres de l’association « Touche pas à nos filles », qu’elle a créée dès l’incarcération de Stefan, et dont les manifestations hostiles attirent l’oeil des médias.
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Wisconsin, au Nord des Etats-Unis. Stefan sort de prison après y avoir purgé une peine de trois ans pour le meurtre de sa petite amie, Belinda. Sa mère, Théa, ne l'a jamais abandonné et ce jour-là, elle l'attend pour sa sortie. Ces trois années lui ont paru une éternité. Mais, elle n'a jamais abandonné son fils malgré cette nuit dramatique. Une seule question se pose : comment reprendre une vie normale ? Surtout que cette libération est très médiatisée. L'intimité de la famille se trouve perturbée. Journalistes et associations de défense contre les violences sont présents devant la maison familiale.
Puis, il y a Jill, la mère de Belinda et les membres de son association "Touche pas à nos filles" qui participe également aux manifestations.

Stefan et ses parents, Théa et Jep, vont devoir reprendre le cours de leur vie. Mais, à Black Creek, tout le monde les connaît. Il n'est pas facile de se reconstruire sous les reproches et les regards douteux.

De plus, une mystérieuse jeune femme contacte Théa. Elle dit savoir ce qui c'est réellement passé cette nuit-là.

"Aussi fort que l'amour" est le premier roman de Jacquelyn Mitchard que je lis. L'autrice est connu pour "Aussi profond que l'océan", son premier roman adapté au cinéma en 1999.

Dans son nouveau livre, elle parle de culpabilité, de délivrance et d'amour.

On y suit la famille de Stefan Christiansen. le sujet abordé concerne sa libération et la manière dont il vit ce moment. Suivent la reprise des habitudes, les remords et le sentiment de ne pas avoir le droit de vivre après avoir commis le pire. Stefan a besoin de trouver un sens à sa vie. Sa reconstruction est essentielle. A-t-il le droit à une seconde chance ? Comment trouver le bonheur ?
Théa doit accepter d'être la mère d'un assassin. La situation est difficile car elle connaissait Belinda depuis toujours. Les familles sont amies de longues date et sont voisines. Elle doit pardonner et lui porter son soutien et son amour.

Stefan ne se souvient de rien. Il sait qu'il a commis l'irréparable mais a tout oublié de cette nuit ce qui est très frustrant pour lui qui n'a jamais été violent. Cette liberté retrouvée lui donne l'idée de créer un programme permettant aux criminels ayant purgé leur peine de réaliser une bonne action envers leurs victimes ou les familles de celles-ci. le fait d'être en vie et libre doit servir à quelque chose.

A côté de cette reconstruction, on rencontre une jeune femme qui dit s'appeler Esmée. Elle ne communique que par téléphone. Elle semble avoir des informations sur la nuit du drame. Est-il possible qu'un élément ai échappé à tous ?

Dans ce roman, il y a une intrigue mais surtout un drame familial dans lequel sont abordés la liberté, la renaissance et la rédemtion. On y parle de deuil, d'acceptation, de pardon et surtout d'amour maternel.

Une très belle lecture !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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A tout juste 17 ans, Stefan est accusé d'avoir froidement assassiné sa petite amie Belinda lors d'une soirée trop arrosée d'alcool et de drogue. Il est jugé puis envoyé en prison pour meurtre. Trois ans plus tard, il a purgé sa peine et se retrouve libre. Une liberté qui lui pèse, puisqu'il doit réapprendre à vivre, tout en sentant le poids de la culpabilité quotidienne, le regard de jugement et de haine des autres et le soutien fragile de ses parents, qui ne savent plus comment se comporter à son égard. Une épreuve de plus, et pas des moindres, pour retrouver un semblant de normalité.

L'histoire est agréable à lire, le fond est intéressant, néanmoins, il y a de grosses lacunes au niveau de la forme, de l'écriture et du style. Certains chapitres s'étendent en longueurs et en lourdeurs, certains paragraphes sont peu ou pas structurés, au point que l'écriture n'est pas fluide. Je l'ai trouvée également fortement naïve, avec des scènes parfois surréalistes et peu cohérentes, qu'on a du mal à transcrire dans la réalité et à croire. J'en veux pour preuve la condamnation de Stefan, qui a été faite sur une simple déduction, sans preuve accablante, sans témoin, sans jamais que le principal accusé ne vienne contredire les faits : un comble ! Enfin, le suspense n'est pas au rendez-vous, alors que c'est le propre d'un bon polar. On comprend rapidement l'incohérence de la situation et on devine également facilement le dénouement final.

Malgré tout, on peut soulever quelques points positifs notables de ce livre, avec notamment le focus intéressant sur la réinsertion des personnes condamnées, jugées, mises à l'écart de la société. Ce sont des répercussions morales, sociales, professionnelles, pas uniquement sur la personne mise en cause, mais également sur son entourage. Ici, suite à la libération de Stefan, de nombreuses personnes membres d'une association baptisée Touche pas à nos filles, viennent manifester quotidiennement devant le domicile du jeune homme et de ses parents. Ils sont victimes d'effraction et de casse à l'intérieur de leur maison, de dégradation à l'extérieur, ils sont parfois suivis et photographiés à leur insu, peu importe la situation. Enfin, l'image de Stefan est associée à celles de ses parents, qui se retrouvent à devoir des comptes à leurs employeurs, comme sa maman, professeure, priée de quitter momentanément son emploi pour éviter de ternir l'image de l'établissement.

Dans son désir de se faire pardonner ses erreurs, Stefan met en place un programme de réinsertion intéressant permettant aux personnes souffrant de culpabilité pour des erreurs passées, de se racheter. Pour être honnête, je n'ai pas vraiment compris comment fonctionnait concrètement le concept, il n'a d'ailleurs pas été beaucoup développé, mais sur le fond, je trouve que c'était une bonne idée. Chacun peut se sentir coupable de quelque chose. Stefan a assassiné froidement sa petite amie, qu'il aimait du plus profond de son coeur ; la mère de Stefan se sent coupable d'avoir fait une erreur dans l'éducation de son fils, etc.

Un roman sympathique à lire mais qui souffre de nombreuses lacunes stylistiques et narratives. Il y a beaucoup d'incohérences, de lourdeurs, de longueurs et trop peu de structure et de suspense. Je ne le recommande pas forcément.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Théa attend son fils à la porte de la prison. Ce dernier a été condamné pour le meurtre de sa petite amie, Belinda, lorsqu'il avait dix-sept ans. Après trois ans, sa peine a été convertie en conditionnelle. A la sortie, Jill, la mère de la victime, observe la scène. Elle est venue seule, sans les membres de l'association « Touche pas à nos filles », qu'elle a fondée à la mort de sa fille. Régulièrement, la pelouse de Théa est envahie par « les protestataires ». Ils lui reprochent d'être la mère d'un meurtrier.


Stefan n'a aucun souvenir de la nuit du crime. Il a été retrouvé à côté du corps de Belinda, il était sous l'emprise de drogues puissantes. C'est l'enquête qui lui a révélé le déroulement des faits. Il ne comprend pas ce qui lui a pris, il n'est pas un homme violent et, depuis leur enfance, il aimait passionnément Belinda. Alors que sa mère veut l'aider à se reconstruire, il ne pense pas avoir droit à une nouvelle chance. Il est vivant, Belinda est morte. Il décide alors de créer un programme de réinsertion, dans lequel les condamnés apportent leur aide à leurs victimes ou à leurs proches.


Cependant, il est difficile de se faire entendre lorsque l‘on a perpétré un féminicide. Je suis la première à ne laisser aucune chance aux meurtriers et aux violeurs. Pour cette raison, j'ai apprécié que la narratrice soit Théa. C'est la perception d'une mère qui aime son fils et qui s'interroge sur sa propre responsabilité. Elle ressent un fort sentiment de culpabilité. Elle décrit, également, les répercussions des actes criminels sur les proches du mis en cause. La famille est la cible de menaces, de vandalisme et de haine. Une inconnue, en particulier, attire l'attention de Théa. Ses avertissements voilés attisent les doutes de la mère effondrée. Les investigations ont-elles dévoilé l'ensemble de la vérité ?


J'ai été intriguée par certains faits et j'ai ressenti de la compassion pour Théa. Cependant, lorsque je m'attardais sur certains évènements, j'étais écartelée entre mes convictions et mes sentiments. J'étais heureuse qu'elle m'offre une échappatoire, une raison d'éprouver certaines émotions que le suspense justifiait. Il m'était difficile d'être aussi bienveillante que l'auteure, aussi, j'étais heureuse que le panel de perceptions et de réactions soit étendu. Si je me fonde sur mon plaisir de lecture, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. N'est-ce pas le principal ?


Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l'Archipel pour ce service presse.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Théa est enseignante à l'université, son mari est entraîneur de football (il a du succès et trouve des clubs sans problème). Leur fils Stefan vit avec eux. Une famille idéale mais Stefan est en prison pour avoir tué sa petite amie, Bélinda, sous emprise de la drogue et il ne se souvient de rien. Ses empreintes digitales, sur l'arme du crime, ont suffi à prouver sa culpabilité. Il avait dix-sept ans et voilà que trois ans plus tard, il est libéré et va rentrer chez lui. Mais quand il arrive au domicile de ses parents, une manifestation de l'association « Touche pas à nos filles, créée par la mère de Belinda lui montre que rien ne va être aisé.
Stefan doit se reconstruire, vivre sans celle qu'il aimait, chercher du travail ou reprendre des études, et surtout trouver sa place dans sa famille, dans la société. Ce qu'il a vécu en étant incarcéré l'a marqué à vie et il en a gardé des automatismes. Il ne réagit pas d'une manière « classique » aux bruits, au fait qu'on le touche ou qu'on s'approche de lui. Il souffre de stress post traumatique. Cela complique le quotidien. En plus les entreprises où la réinsertion est possible ne sont pas si disponibles qu'on pourrait l'imaginer.
C'est le long et douloureux parcours de Stefan vers un retour à la normalité que nous allons suivre. Sa Maman le soutient au maximum mais elle est déstabilisée par des appels et messages d'une inconnue qui prétend savoir des choses et qui demande que Stefan se taise. C'est angoissant car la mère de famille ne sait jamais quand ces coups de fil ou textos vont arriver et à chaque fois qu'elle essaie de communiquer en retour, elle n'obtient rien.
C'est Théa qui s'exprime dans ce récit. Elle montre le cheminement des parents, celui de son fils, de la famille élargie, des amis. Elle exprime les craintes, les peurs des uns et des autres. Elle dépeint combien les relations ont changé (elle était amie avec la mère de Belinda et il n'est plus question d'amitié entre elles) et toutes les répercussions et dégâts collatéraux suite à cet acte. Elle est prête à tout pour son enfant et pourtant, quelques fois, on sent qu'elle est mal à l'aise avec ce qu'il a fait. Elle est tiraillée et s'interroge, qu'a-t-elle raté, pourquoi n'a-t-elle rien vu venir ? Qu'il est lourd le poids de la culpabilité….
Les thèmes de ce livre et le fond m'ont beaucoup intéressée et interpellée, me renvoyant des questions du style « qu'aurais-je fait à leur place ? ». Par contre, la forme m'a un peu dérangée. Je n'ai pas trouvé l'écriture très fluide (est-ce dû à la traduction ?), parfois le style m'a paru lourd, dans le sens où pour dire la même chose avec les mêmes mots, la structure de la phrase aurait pu être différente… C'est un peu dommage car je pense que le plaisir de lecture en a été entaché. D'autre part, j'avais deviné qui se cachait sous la capuche et je pense que Théa n'y a pas pensé parce qu'elle était trop préoccupée. Plusieurs fois, elle m'a semblé un brin naïve mais je l'excuse car, sans doute, elle était bien perturbée…
Sur l'ensemble, je dirai que ce recueil manque d'un petit quelque chose pour que je sois totalement conquise. Mais je ne me suis pas ennuyée et je le répète, l'idée de départ est très bonne et les ressentis de chacun sont plutôt bien analysés.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Aussi profond que l'océan est un film qui m'avait bouleversée (inspiré du roman du même nom de Jacquelyn Mitchard, il vient d'être republié chez Archipoche). Lorsque j'ai vu qu'un livre de l'auteure était publié aux Editions de l'Archipel, je n'ai pas tergiversé bien longtemps avant de le lire.

J'ai eu un coup de coeur pour les personnages et le récit que nous livre Jacquelyn Mitchard. Totalement prise par le récit, révoltée par ce que subit Théia, angoissée par ces mystérieux appels anonymes et les menaces qui lui sont adressée. Aussi fort que l'amour est très addictif et traite sans parti pris le sujet de la réinsertion carcérale.

Si le récit est porté par la voix de Théia, qui nous confie ses difficultés à vivre le retour de son fils à la maison, ses doutes quant à ce qu'elle devrait ressentir ou ce qu'elle pense devoir ressentir vs ce qu'elle ressent vraiment; nous avons également la vision de Stefan qui, après trois ans de prison pour meurtre, tente, tant bien que mal de se reconstruire une vie. Il est beaucoup question de reconstruction, d'acceptation; Stefan s'interroge sur ce qu'il a le droit de vivre, désormais. Il est pétri de remords et cherche un moyen de faire "le bien" autour de lui, plus encore que ce qui peut sembler "normal", car il a des choses à se faire pardonner.

Stefan et sa mère suivent chacun un chemin différent mais subissent tout deux la haine et la méchanceté de tiers : Stefan parce que certains considèrent qu'il n'a pas suffisamment payé sa "dette" ou encore qu'il ne mérite pas de vivre, Théia parce qu'on lui reproche de mal avoir élevé son fils, de ne pas l'avoir suffisamment entouré pour qu'il en arrive à de telles extrémités.

A ces chemins de croix, à l'absence de l'être aimé, à la culpabilité, viennent s'ajouter des appels mystérieux et un homme masqué qui donnent au roman un petit air de thriller. Théia enfile son costume d'enquêtrice pour découvrir ce qu'il s'est réellement passé ce soir là.

J'ai bien aimé l'évolution des regards vis à vis de Stefan, la dichotomie des réflexions et des comportements à l'encontre d'un meurtrier en réinsertion. Les gens s'octroient le droit de juger voire d'exercer la sentence qu'ils trouvent "juste". Jacquelyn Mitchard aborde le sujet avec bienveillance et y pose une réflexion sensée.

Quelque part, il est aussi beaucoup question d'apparence, et l'on constate que les choses peuvent être mal perçues en fonction de la personne qui s'exprime.

Un roman percutant, sensible et sans doute un peu tabou qui se termine d'une manière qu'on avait peut être vu venir, mais qui exacerbe tous les sentiments qui nous ont traversé au cours de la lecture.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Tu sais, papa... Dans la vraie vie, on n'a même pas idée de tout le temps dont on dispose. Au contraire, on se plaint, à longueur de journée, de ne pas en avoir assez pour faire tout ce qu'on a prévu de faire. En prison, c'est l'inverse. Je suppose d'ailleurs que c'est pour ça qu'on appelle ça "tirer son temps". Le temps passe. Ta vie passe. Le temps est une chose terrifiante quand on ne sert à rien.
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Devenir accro à l'espoir, c'est comme devenir accro à n'importe quoi d'autre : il suffit d'y goûter une seule fois pour sombrer dans la dépendance.
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L'amour maternel se révèle d'une telle intensité qu'il se moque de la réalité, au point que celle qui l'éprouve se sent quelquefois toute-puissante.
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Faire de l'exercice, c'est comme cuisiner. Cela guérit de tous les maux.
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Papa dit toujours qu'il n'y a qu'une façon de réussir, dans quelque domaine que ce soit, et c'est de tout donner.
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