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Critique de florencem


Une suite que j'attendais et que je n'attendais pas en même temps… J'avoue qu'au point où en est l'histoire, l'apparition du carré amoureux a de quoi me freiner un peu, même si pour moi, il n'y a pas vraiment de suspens concernant le résultat de tout cela. Mais clairement… ce schéma plus que classique dans les shojos n'a rien d'original et si j'en crois la plupart des chroniques que je lis, n'est apprécié par personne…

Mais fort heureusement, I fell in love after school ce n'est pas que cela. J'aime beaucoup la positivité que Haruka Mitsui essaye d'instaurer sans trop aller dans l'idéalisme. Au départ, l'histoire du manga était surtout une reconstruction de Kao et Kuze. L'une cherchait sa place dans ce monde, l'autre devait retrouver un certain goût à la vie. Bien entendu, la romance a une part importante, mais ce que j'attends vraiment, c'est de voir l'évolution de nos deux jeunes héros.

Ici, Kao est toujours dans le doute, surtout après la rencontre avec Inami. Notre jeune héroïne se compare encore aux autres, pas forcément de façon négative, mais elle cherche à être ce qu'elle n'est pas. Elle admire ceux qui l'entoure sans voir ses qualités, sans penser que chacun apporte sa propre particularité. Pourtant, depuis le début, on voit combien elle s'implique, combien elle tient au club. Elle n'est pas forcément une fan de volley mais elle aime les gens qui l'entourent et elle se donne à fond. Elle n'est pas parfaite, et elle fait des erreurs, mais elle apprend, et encore une fois, elle donne tout ce qu'elle a, elle s'implique. C'est difficile de la voir parfois se dévaloriser alors que nous, lecteurs, nous voyons tout cela. Mais Kao est aussi tellement solaire que tout ceci ne ressort pas de façon négative. le manga reste très positif, et loin de nous mettre le bourdon.

Kuze, lui, fait un grand pas dans ce tome six de I fell in love after school. le fait que Kiryû se déclare officiellement comme son rival, fait beaucoup réfléchir l'adolescent. Sa prise de conscience laisse un pincement au coeur car on comprend combien la mort de son grand frère a été le déclencheur de son retrait vis-à-vis de ses propres sentiments. Kao est la petite lumière qui lui redonne espoir, et l'envie de passer un cap. J'aime beaucoup l'idée de Haruka Mitsui d'avoir donné cette « noirceur » à ce personnage. de ne pas faire de son manga quelque chose de trop mignon et naïf. Et cette idée de reconstruction donne un plus à l'histoire.

Concernant notre carré amoureux (oui, il faut bien en parler un peu). du côte d'Inami, je ne me fais pas trop de souci. La jeune femme est assez directe, et je pense qu'elle a juste besoin de mettre les choses au clair avec Kuze pour aller de l'avant. Pour Kiryû… je suis moins fan. Là encore, je ne pense pas qu'il y a danger. Kao va se sentir gênée, peut-être prendre conscience de plus de choses mais sans plus. Je comprends aussi le désir de Kiryû de vouloir tenter sa chance… mais… il sait que Kao et Kuze sont amoureux (sans se l'être avoué, bien entendu…) et il est ami avec eux… Donc je trouve la démarche un peu égoïste. Surtout qu'il connaît Kao, et qu'il doit savoir que cela va la déstabiliser. Donc… bof, bof…

Mis à part cela, j'ai vraiment apprécié ma lecture. On retrouve toujours cette douceur, et ces petits passages mignons qui réchauffent le coeur. le manque d'originalité est parfaitement comblé par d'autres éléments, et on sent que les choses bougent vraiment. Il reste deux tomes maintenant, donc j'espère que l'on aura quand même un petit peu droit à des scènes du petit couple de façon officielle avant la toute fin ! Je croise les doigts.
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